Italie
Le parfum violet d’une pervenche
surgie au creux de l’hiver
me rappelle ce que je suis
buée sur la vitre
Mais c’est pour moi,
je le sais
que tu as cueilli
les fruits du citronnier
dans ton jardin d’Ombrie
que tu as dit aussi
à travers l’orage de glycines
« Ne reprends pas la route vers le nord »
Ici les figuiers de barbarie dérouleront
Pour toi
leur chanson douce
Les oliviers millénaires feront taire
leur douleur languissante
Souris, respire, reste encore
puisque
tout s’apaise
le jour de la rencontre.
Annie Coll