« Jardin », thème du prochain apéro-poétique, vendredi 25 avril à 18h30, au Bretagne.

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8 réponses à « Jardin », thème du prochain apéro-poétique, vendredi 25 avril à 18h30, au Bretagne.

  1. marie helene hudelist dit :

    Jardins

    J’ai connu des jardins à chaque étape de ma vie.

    Celui de mon enfance,
    potager luxuriant chez ma grand-mère denise,
    ou je me régalais de fraises et de cerises.

    Plus tard il y eu celui de mon grand-père
    qui chaque automne gaulait les noix,
    pommes et poires cueillies en abondance
    remplissait le cellier d’un parfum enivrant
    que je garde en mémoire.

    Encore plus tard,
    la création de notre premier jardin,
    ou il fallut imaginer, construire, planter,
    le potager avec sa corde a linge,
    bordure de fleurs, arbres fruitiers, arbustes.
    admiration des premières fleurs et bourgeons,
    c’était chez nous, notre jardin-plaisir

    Pour moi jardin est synonyme de
    bonheur,
    de fleurs,
    d’odeur,
    de couleur,
    de sueur,
    de goût,
    de soleil,
    de légumes,
    de cuisine,
    de repas,
    de régal,
    de chapeau de paille,
    d’arrosage,

    d’une profusion de fleurs et de légumes. Milou avril 2025d’outils,

  2. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Le jardin de ma mémoire

    Dans ma mémoire flottent
    les lambeaux délavés de mon enfance triste :
    le jardin étriqué
    devant notre maison tout au fond d’une impasse,
    l’allée de gravier gris crissante sous les pas
    des hommes transportant le cercueil de mon père,
    et le soulagement de le savoir parti
    après tant de douleur, de cris et de colères.
    Puis les longs jours d’été où, seul près du portail,
    je tournais lentement les pages d’un atlas
    en attendant ma mère qui rentrait toujours tard
    d’un travail mal payé chez un expert-comptable.
    Pour déjouer l’ennui sous les lilas chétifs,
    je faisais des maquettes de biplans miniatures
    que j’accrochais, très fier, au plafond de ma chambre. /…./
    Quand le soleil d’avril faisait luire les toits,
    je rêvais de voler au-dessus de la ville
    pour découvrir d’en haut les rhododendrons fiers
    qui dépassaient des murs des grands jardins fermés
    tout gonflés de mystères.

    Yvonne Le Meur-Rollet
    (dans le recueil « Et maintenant que mes mains tremblent »

  3. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Autres textes sur le thème, présentés par des « passeurs »:
    Un poème de Raymond Queneau, par Michèle Pettazzoni,
    Un poème de Louise Glück, poétesse américaine, par Marie-Laure Dauly
    Deux poèmes de Guillevic, par Stéphanie Noirard
    Un poème de Rimbaud, par Josette Coco
    Un poème de Baudelaire ( en marge du thème, mais si beau!…),par Gérard Nalpas.
    Deux poèmes extraits du recueil ‘Poèmes de Ninette’, par Pierre Duchon

  4. Dominique Mongodin dit :

    Le jardinier des Roses

    Quand on est jardinier
    Autour de soi l’on veille.
    Avant de l’égayer
    Il faut dresser la treille.

    Quand on est jardinier
    Le sol est un trésor
    Utile à travailler
    Après chaque pluie d’or.

    Quand jardinier l’on est
    C’est pour nourrir la Terre !
    Dans le plus grand secret,
    Le jardinier s’affaire.

    À l’hiver il se fend
    Pour protéger du froid
    De ce fou vent d’Autan
    Ou celui de Noroît.

    Au printemps il espère
    Les riches floraisons
    De la Rose trémière
    Sous les premiers rayons.

    L’été le contredit ;
    Torride il est sans fleur.
    Mais il se ressaisit
    Et reprend le labeur.

    Dès l’automne il retaille.
    Il pince les gourmands
    Puis il pose la paille
    Sur les pieds des sarments.

    Au fil des ans les plants
    Dans les sillons s’élèvent
    Sous les yeux bienveillants
    Du protecteur des sèves.

    Vient un bourgeon de Rose
    En Août, au plein soleil.
    Sous l’astre se compose
    Un spectacle vermeil.

    Alors, le jardinier
    Confusément regarde
    S’éclore le rosier
    Dont il n’a plus la garde.

    Quand on nait d’une Rose
    On est d’un jardinier
    Qui jamais ne s’expose
    En sauveur de rosier.

    Il est toujours présent
    Bien qu’étant à l’écart
    Pour d’un conseil aidant
    Montrer tout son égard.

    Puis un jour on découvre
    D’où nous vient cette grâce
    Qui dans nos jardins s’ouvre
    Et jamais ne s’efface.

    La couleur ou l’odeur
    Qui pour vous se répand
    Est celle du bonheur
    Semé sur votre arpent.

    Prenez un jour le temps
    De planter un rosier
    Pour offrir aux enfants
    Les joies d’un jardinier.

  5. Dominique Mongodin dit :

    Envoi de fleurs
    (Poème de Henri Bernard-1898)

    Pour vous obliger de penser à moi
    D’y penser souvent, d’y penser encore
    Voici quelques fleurs, bien modeste envoi
    De très humbles fleurs qui viennent d’éclore.

    Ce ne sont pas là de nobles bouquets
    Signés de la main de savants fleuristes
    Liés par des nœuds de rubans coquets
    Bouquets précieux, chefs-d’œuvre d’artistes.

    Ce sont d’humbles fleurs, presque fleurs des champs
    Mais ce sont des fleurs simples et sincères
    Des fleurs sans orgueil, aux libres penchants
    Des fleurs de poète, à deux sous, pas chères.

    J’aurais mieux aimé de riches bijoux
    Que ce souvenir vraiment trop champêtre
    Bagues, bracelets, féminins joujoux
    J’aurais mieux aimé…Vous aussi, peut-être.

    Mais du moins ces fleurs, ce modeste envoi
    Ces très humbles fleurs qui viennent d’éclore
    Vous diront tout bas de penser à moi
    D’y penser souvent, d’y penser encore.

  6. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Après trois ans
    Paul Verlaine
    Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
    Je me suis promené dans le petit jardin
    Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
    Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.

    Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
    De vigne folle avec les chaises de rotin…
    Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
    Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

    Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
    Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
    Chaque alouette qui va et vient m’est connue.

    Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
    Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
    – Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.

    Paul Verlaine, Poèmes saturniens

  7. PETTAZZONI dit :

    Salon de jardin

    Nous étions quatre amis,
    quatre potes unis,
    rigolade au jardin,
    le ciel toujours serein.

    Ça nous kif’ la musique,
    en life musiciens,
    il faut quitter sa chaise,
    un concert serait bien.

    A Paris lança l’un,
    au Bataclan demain,
    un pour tous, trois pour un,
    moi j’ai raté le train…

    La chanson de l’absence,
    la table en est témoin,
    ses chaises retournées
    vers un ciel inhumain !

    Michèle PETTAZZONI

  8. PETTAZZONI dit :

    Les coquelicots

    J’aime le coquelicot
    Sauvage et rigolo
    tête sanguine et fière
    réjouie de lumière.
    Pétales qui se froissent
    quand des doigts cadenassent
    les tiges roturières
    n’aspirant qu’au plein air.

    J’aime les coquelicots
    ne mourant pas idiots
    entre rose et palace
    dans les jardins de classe.
    Ils affrontent limaces
    foudres et torrents d’eau,
    et jamais ne se lassent
    de naître coquelicots.

    Michèle PETTAZZONI

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