Le temps se fige, texte de Dominique Verdé de L’Isle

Le temps se fige

Entre les murs, par la fenêtre, un cri d’oiseau 

Perce l’ennui

Il vient moquer la vie

De ces humains paralysés et par la peur tous confinés

C’est incongru de s’envoler

De s’élever et de chanter

De plonger l’aile sous le vent

Dans la chanson du cormoran 

C’est interdit de se parler, de se toucher, de respirer

Un virus a tué notre liberté 

Un virus ou bien un décret ?

Un enchevêtrement de lois vient nous entortiller

Les prescriptions et les interdictions 

Les condamnations et les privations

Les menaces de la prison…

Ne peut-on pas perdre la tête 

Ne doit-on pas perdre la tête

Lâcher ce monde où nous vivons 

Pour partir dans un cri d’oiseau 

Là haut, très haut 

 

Dominique Verdé de L’Isle

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3 réponses à Le temps se fige, texte de Dominique Verdé de L’Isle

  1. ANDRE Yves dit :

    Je viens de lire votre poème avec grand plaisir.
    J’apprécie beaucoup votre style et votre philosophie sur le temps qui passe.
    Bien à vous.

  2. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Très beau poème qui interroge sur la façon de réagir aux événements que nous vivons, et sur les limites imposées à nos libertés.
    Mais pour répondre à la question posée « Ne doit-on pas perdre la tête ?… », je répondrai : « Non, il faut garder raison. »

    • Dominique Verdé de Lisle dit :

      Je te reconnais bien Yvonne. Tu es la sagesse et la gentillesse incarnées. Parle nous comme tu sais si bien le faire

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