Éphémères entrechats au bord du gouffre sans fond
de la nuit.
Danse du ravissement soulevant, de ses pas choisis,
la poussière insolente d’un chemin de vie.
Corps juvénile resplendissant d’une évanescente
grâce,
travestissant le noir absolu de notre destinée
en un simple décor distendu.
Enivrés, aveuglés, nous tournons, virevoltons telles des
marionnettes cendrées suspendues à un fil invisible.
La beauté des battements de nos chairs
nous retenant de sombrer.
Michèle Pettazzoni