Rendez-vous vendredi 15 décembre à 18h30 au Bar-Crêperie « Le Bretagne », 47 Grande Rue,
pour le prochain apéro poétique sur le thème «Histoires de famille »
Rendez-vous vendredi 15 décembre à 18h30 au Bar-Crêperie « Le Bretagne », 47 Grande Rue,
pour le prochain apéro poétique sur le thème «Histoires de famille »
J’ai sept ans, c’est la recréation
Je cours, je ris, je joue tout le temps
Demain soir je serai en vacances
La vie est belle, mon cœur qui danse !
Je m’apprête à fêter mes vingt ans
Une fille accapare mon cœur
Elle me sourit, c’est le bonheur
Ma vie est belle, je n’ai plus peur
Je suis papa de deux grands enfants
Le travail envahit mon présent
Rêves bleus d’été et d’océan
La vie surprend par ses changements
Nous sommes très âgés maintenant
Tous les jours défilent lentement
Courtes nuits ravivant des blessures
Nos mains se cherchent et me rassurent
La vie est belle dans ces moments.
Michèle Pettazzoni
La vie est belle ici
pour la petite fille assise sur le sable
d’une place tranquille ;
tandis qu’une voix grave énumère les noms
de tous les jeunes gens
qui sont morts à la guerre,
l’année de leurs vingt ans.
La vie est belle ici…
Et si l’on commémore
ce jour lointain de mai où la paix fut signée,
c’est pour que les enfants de demain se souviennent
de ceux qui sont tombés au nom des libertés.
La vie est belle ici
loin des hauts barbelés et du fracas des bombes,
loin des sabres sanglants et des corps mutilés,
loin de tous les prêcheurs qui attisent les haines,
loin des avions vengeurs et du bruit des sirènes
qui chassent de chez eux des peuples sacrifiés.
La vie est belle ici
dans la douceur dorée d’un matin de printemps
où drapeaux et fanfare
témoignent de l’Histoire.
Soudain, la petite fille
s’aperçoit qu’elle est seule et, brusquement, s’inquiète…
Pourquoi tous ces messieurs qui lui tournent le dos,
alignés sur leurs chaises
sortent-ils leurs mouchoirs lorsque les écoliers
chantent la Marseillaise ?
Alors, elle aussi pleure…Elle appelle sa mère
qui s’était éloignée, insouciante et légère,
pour voir le défilé.
Elle accourt et rassure
l’enfant qu’elle console.
Et tout rentre dans l’ordre.
La vie est belle ici, à l’abri des dangers.
Mais la faim et la peur, l’humiliation, les larmes
pourraient bien revenir, si nous n’y prenons garde.
Yvonne Le Meur-Rollet, octobre 2024
Un bol entre les mains,
Souffler sur un café chaud
Derrière la fenêtre
Regarder au loin se dégourdir,
Les premiers rayons du soleil.
Endosser un vieux manteau,
Nouer un cache col autour de son cou,
Chausser des bottes en caoutchouc
Et partir voir la mer…
Flâner sur la plage
Humer l’odeur iodée
Du goémon mouillé
Avaler goulûment l’air frais venu du large.
S’amuser des oies sauvages
Qui montent et qui descendent
Sur le manège des vaguelettes
S’échouant près du rivage.
S’attarder sur la crête des vagues
Frangée d’écume blanche,
Sur la découpe d’un rocher là bas.
Écouter le ressac,
Le flux des petits rouleaux,
Mourant dans les coquillages,
L’appel d’une mouette
Le souffle du vent sauvage
Sur la dune à peine éveillée.
Lever le nez rougi
Pour boire le soleil timide
Et se dire en fermant les yeux
Qu’est ce qu’on est bien ici.
Louise Montagne, janvier 2021
Sous les larges ombelles du cerfeuil
Se cachent les discrètes coccinelles,
Les fourmi sortent de leur sommeil
Les gendarmes tout autant…
L’araignée délicatement violonne,
Artiste sur les cordes de sa toile.
Elle coiffe les frêles anémones
D’un diadème royal…
Les papillons badinent, indécents
Sur les buddléias et les premières roses,
Les fières jonquilles exposent
Leurs trompettes brodées d’or
Offrant leur miel aux premières abeilles…
L’univers d’un coup de baguette
A rallumé les lumières
Sur la fraîche rosée
La nature accroche ses perles….
L’hirondelle est arrivée
Annonçant le printemps
Elle accompagne de son chant
La mésange ébouriffée
A peine perturbées
Par les ébats de mes petites filles……
Roses parmi les roses
Elle butinent de fleur en fleur,
Papillons parmi les papillons
Elles virevoltent sur les senteurs,
Gambadent et rient aux éclats,
Emplissant mes yeux d’étincelles……
Gonflé par la sarabande printanière,
Le cœur rempli de bienveillance,
A cette fratrie je confie mes espérance
Et passe le témoins à mes héritières…..
Je souhaite qu’elles aussi
Sauront apprécier carpe diem
En découvrant elles mêmes
les beautés de la vie
Louise Montagne, octobre 2024