Sur le thème ‘Les Arbres’, déjà de superbes poèmes partagés à la suite de celui de Louisette…
Sur le thème « Les arbres » un poème de Louise Montagne
Ici, nous vous transmettons une nouvelle invitation :
à partir de ces photos offertes par Jean-Pierre Billois, laissez libre cours à vos mots poétiques …
(c) Jean-Pierre Billois
Une 1ère magnifique photo prise en Aubrac avec ces arbres noirs se découpant comme des broderies sur le ciel …
mais certains trouveront peut-être que ce ciel est chargé de menaces …
(c) Jean-Pierre Billois
Une seconde photo, intitulée Transparence, sur un fond de brume à travers laquelle on peut pressentir que le soleil va percer …
Offrez-nous vos mots en Commentaires … sur cet article
Poétiquement, L’équipe de PeP
Ceux qui restent
Les arbres alignés
cachent-ils dans leurs branches
un chagrin résigné
par tant de coupes franches ?
Pleurent ils leurs amis
dans l’aube tremblotante
endormis à demi,
racines tourmentantes ?
Brume baignant les troncs
rosée perlant des feuilles,
les yeux de la forêt
parfois prennent le deuil.
Des rayons caressants,
tendresse de ce monde,
inondent nos dormants
tant que nos cœurs répondent.
Michèle Pettazzoni
Toujours sur le thème des arbres, voici le pantoum que j’aurais aimé lire ce soir à l’apéro poétique qui était prévu au Bretagne.
Printemps roux.
A chaque printemps, je m’étonne
De la rousseur des peupliers,
Se fardant des ors de l’automne,
Houppes de miel, dans les sentiers.
De la rousseur des peupliers,
La mare lisse se couronne…
Houppes de miel, dans les sentiers,
Un rêve mordoré frissonne.
La mare lisse se couronne.
Dans la candeur des prunelliers,
Un rêve mordoré frissonne,
Courant la lande et les halliers.
Dans la candeur des prunelliers,
Passe un sanglot que l’air fredonne,
Courant la lande et les halliers,
Jusqu’à la grève qui moutonne.
Passe un sanglot que l’air fredonne,
Depuis la digue aux blancs graviers,
Jusqu’à la grève qui moutonne…
Des larmes mouillent les herbiers.
Depuis la digue aux blancs graviers,
Je sens mon coeur qui déraisonne…
Des larmes mouillent les herbiers.
A chaque printemps, je m’étonne.
Yvonne Le Meur-Rollet
Ton poème m’a ému. C’est beau.
Gilles
mon haïku du jeudi, à propos de la 2eme photo
(pour suivre l’exemple de Benoît Mercier qui nous offre un poème et un dessin par jour dans « Confins »)
Entre les troncs noirs
La brume d’or s’effiloche,
Promesse de l’aube.
Un autre haïku
Trouver la beauté
Derrière les apparences,
Magie du regard.
un autre poème inspiré par la première de ces deux photos
Quatre garçons s’en vont au bal
Quatre garçons s’en vont au bal…
Bien déliées, leurs silhouettes
Ont l’élégance des grands hêtres
Sur les collines du Cantal.
Le cœur léger, la jambe alerte,
Gilet brodé, veste entrouverte,
Cheveux au vent, l’amour en tête,
Ils échafaudent des conquêtes.
Ils songent tous aux jeunes filles
Qu’ils feront danser jusqu’à l’aube
Au son des flûtes qui nasillent
Et des cabrettes un peu rauques. . .
Le plus grand d’entre eux marche en tête,
Le tronc bien droit, le torse fier.
Son corps fringant de militaire,
Du printemps sent monter la sève.
Il va retrouver sa Clairette,
Sa promise au tendre regard.
Comme lui, tous les autres rêvent
De se sentir aimés ce soir .
Qu’importe si le ciel est noir,
Lourd de menaces sur leurs têtes;
Cœurs et corps frémissants d’espoir,
Quatre garçons vont à la fête.
Yvonne Le Meur-Rollet- avril 2020
J’adore ton poème Yvonne plein d’allant, avec eux nous partons en goguette et redressons la tête
alors que ces très belles photos me rendaient trrristes, inquiètes comme l’air du temps
Jacqueline
Un haïku pour rêver…
À travers les arbres
Un soleil neuf va percer,
Espoir d’embellie.
Arbre descendance
Arbre dont les racines nous plongent dans le passé
traçant comme un météorite
une lignée, un
Arbre dont les feuillages
dressent vers le ciel
nos prénoms comme des oriflammes
surgit alors l’histoire
Surgit alors le vent
et soufflent sur nos têtes
le nom des descendants
Vous vous dressez,
Soldats d’une armée
Poumons de la terre
A l’allure altière
Paravents dentelés
Le soleil bientôt va percer
Comme un écho à la lumière
On devinera votre vert