EXCÈS
Une marée qui soudain tout emporte
N’est rien à côté de nos billevesées
De nos arrogants démons toujours vexés
Qui viennent tambouriner à notre aorte
J’aime me laisser aller à ces subits excès
Naviguer sur un radeau de bile à l’envie
Sur un cloaque de vil emportement ressassé
Dériver valeureux sans canot de survie
Un jour, j’irai démonter les montagnes
Et de leurs vastes roches comblerai la mer
Dirai comme je l’aime à ma compagne
Franchirai sans encombre les gouffres amers
Et plus encore disperserai les cellules de mon corps
Aux quatre coins de notre sphère Terre
Par delà les frontières de la beauté de verre
Aux confins transparents de nos divins accords
Sur un cheval ailé suivrai la spirale lactée
Puis reviendrai chargé de trésors de pensée
Poser avec grande délicatesse les gouttes de rosée
De la parcimonieuse sagesse sans nausée
De la précieuse poudre de non intentionnalité
Du manège tournoyant sans rêve désenchanté
Quelques parcelles d’air capable de remplir mes poumons
Comme un élixir qui sait ce qui pour moi est bon
Jusques au bout du bout de nous nous irons
Plus de demi-teinte, de faux semblants où nous nous mirons
Lâchons nos loups avec entrain avec ardeur
A tout jamais délivrons-nous de nos peurs.
Jean-Bernard VIVET
Saint-Suliac, 26 décembre 2018
c’est trooop biain !!!