(de mes 5 premières années en Presqu’île)
J’veux souffler mes bougies. J’me souviens, j’écoutais.
J’écoutais c’qui s’disait. C’était y a cinq ans.
Y a cinq ans, j’étais là, discret, mais j’y étais.
J’y étais sans rien dire comme apprend un enfant.
Un enfant qui sait pas quoi faire de ses secrets,
Ses secrets qui ont peur de parler au grand jour.
Au grand jour : Oh, la, la ! Y’en a qu’étaient tout prêts,
Tout prêts à m’éclairer. Mais j’étais l’abat-jour.
L’abat-jour s’alluma au fil des apéros,
Apéros poétiques où les vers font tchin-tchin !
Les verres font tchin-tchin et trinquent avec les mots
Avec les mots champagne du bonheur et du spleen.
Du spleen à l’abandon salvateur il n’est rien
Il n’est rien d’interdit face à la bienveillance.
La bienveillance que vous m’offrez comme un bien
Comme un bien si précieux quand je comprends ma chance.
Quand je comprends ma chance, j’veux souffler mes bougies.
J’veux souffler mes bougies. Je veux souffler les vôtres.
Je veux souffler les vôtres, avec vos énergies
Avec vos énergies, je veux en souffler d’autres.
Dominique Mongodin