Ce soir mon esprit illuminé frétille
Des idées désordonnées bousculées
Se fraient un chemin vers la sortie avec entrain
Le cerveau grésille il a ouvert grand
Son sas ses écoutilles
Déclamer un discours sans personne autour? ou
Ecrire une prose n’est pas une simple chose
Il faut habiller les mots de douceur
Embellir les non-dits y mettre de la couleur
Assembler par bouquet cette
Cascade de mots fleuris
Il me faut calmer mes émotions
Soumettre mes ressentis au diapason
Une pause s’impose!
Une nuit de sommeil portera conseil…
Sans hésitation mettre
ces écrits en suspension, jusqu’a
l’achèvement de ce récit ambivalent…
Deux bras ouverts, invitent au mystère
Enserrés, lovés, cajolés
Les mots, les dates, les phrases
Revêtent une importance annoncée
Leur présence signale, amplifie
Modifient le sens d’une narration
Introspection, reflexion ou entracte
D’une situation annoncée
Ils ne sont ni une figure ni un style, mais
Utiles dans la construction, la précision
D’un langage, d’un discourt, une phrase
Ouvrir une parenthèse, d’une période donnée
Vous ramène à l’envers de l’endroit
Où s’est révélé l’acte, avec des détails exactes
D’une réelle vision sans omission
Cet arc-en ciel atteste confirme la situation.
Ici s’arrête mon discours ma narration
Je ferme la parenthèse, de cette synthèse
Le discours est suspend
Problème non résolu,
La surprise ou le choc
Un monologue intérieur, bloque
Convoque, exige une pause,
Avant que le secret ne s’expose
Un désir consenti
Ces 3 petits points réuni
Un geste passif non agressif, d’arrêt
Une invite à plus de réflexion, de précision
Ces 3 petits points ne
Sont investi d’aucune illusion
Au début d’un mot ou
A la fin d’une phrase
Ces 3 petites choses
Marquent l’arrêt, imposent la pause
La surprise du choc à venir,
Révéler des non-dits ou
Achever l’inaccompli …
Ces trois petits points
Sont et font le lien.
Il n’y a point de suspension de ce temps
Qui s’écoule et qui passe en dépit de tous nos repliements
Point de suspension dans notre vie tranquille
Eloignée des tracas et du bruit de la ville
Point de suspension du courant de ce fleuve
Qui tantôt diminue sans que nature s’émeuve
Et tantôt grossit trop emportant dans ses eaux
Tout ce qui ne résiste et qui devient ballot
Point de suspension du cours de notre histoire
Où Machiavel est roi et qu’on ne saurait voir
Marcher vers un destin de vraie fraternité
Tant la lutte est amère et cachée la beauté
Point de suspension de la folie des hommes
Même s’ils ont longtemps fixé les yeux sur Rome
Ils n’ont pas vu changer la cité impériale
N’ont pris que la grandeur et perdu l’idéal
Point de suspension de la bêtise humaine
Quand elle est aveuglée par ce qui n’est que HAINE
Que les vues sont trop courtes et bouché l’horizon
Que les esprits sont mous et les cœurs en prison
Point de suspension de la verve des mots ?
De la musique vraie qui résonne en écho ?
Les rimes et les sons ont encore ce pouvoir
Quand tout semble perdu de nous laisser … l’ESPOIR !
Points de suspension
…
Et alors, la suite de l’histoire, interroge le point d’interrogation ?
A inventer, à imaginer, à découvrir dit le narrateur
Oh non, on veut savoir s’exclame le point d’exclamation !
Est-ce qu’on peut l’ouvrir, disent les guillemets ?
Oh vous, fermez- la !
Mais c’est quoi cette histoire ? Les points de suspension nous ont frustrés, on reprend…
C’est l’histoire d’une dictée qui ne voulait pas être dictée,
Elle a dit : c’est l’heure de la récré
Finies les fautes d’orthographe et la ponctuation, allez jouer !
Alors les points d’exclamation font la farandole et les virgules s’envolent entrainant les points et tout ce monde virevolte au loin, suivi des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension… et j’en passe !
Humeur triste, ciel sombre, vague à l’âme, sans ressac
La mer charrie ma laisse de mer, me dépose sur le rivage, m’abandonne
Brisures de coquillages, algues desséchées entremêlées,
Que faire de tout ça ?
Je me traîne au bout de l’estran,
Parenthèse d’amertume
Points de suspension, je ferme la parenthèse
La vie !
Courir vers la mer, me jeter dans les vagues, dissoudre la tristesse,
Devenir écume légère !
•Poème d’Edmond ROSTAND, lu par Françoise Le Meur.
1
• Souvenir vague ou les parenthèses
• Nous étions, ce soir-là, sous un chêne superbe
(Un chêne qui n’était peut-être qu’un tilleul)
Et j’avais, pour me mettre à vos genoux dans l’herbe,
Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul.
Blonde comme on ne l’est que dans les magazines
Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot ;
Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines
(Un bouvreuil qui n’était peut-être qu’un linot).
D’un orchestre lointain arrivait un andante
(Andante qui n’était peut-être qu’un flon-flon)
Et le grand geste vert d’une branche pendante
Semblait, dans l’air du soir, jouer du violon.
Tout le ciel n’était plus qu’une large chamarre,
Et l’on voyait au loin, dans l’or clair d’un étang
(D’un étang qui n’était peut-être qu’une mare)
Des reflets d’arbres bleus descendre en tremblotant.
Et tandis qu’un espoir ouvrait en moi des ailes
(Un espoir qui n’était peut-être qu’un désir),
Votre balancement m’éventait de dentelles
Que mes doigts au passage essayaient de saisir.
Votre chapeau de paille agitait sa guirlande
Et votre col, d’un point de Gênes merveilleux
(De Gênes qui n’était peut-être que d’Irlande),
Se soulevait parfois jusqu’à voiler vos yeux.
Noir comme un gros pâté sur la marge d’un texte
Tomba sur votre robe un insecte, et la peur
(Une peur qui n’était peut-être qu’un prétexte)
Vous serra contre moi. – Cher insecte grimpeur !
L’ombre nous fit glisser aux chères confidences ;
Et dans votre grand oeil plus tendre et plus hagard
J’apercevais une âme aux profondes nuances
(Une âme qui n’était peut-être qu’un regard.)
Une amie de ma mère
Passait à la maison
Pour parler de naguère
Ou pour d’autres raisons
Que la raison ignore.
J’avais douze ans, je crois
Quand elle vint encore
Une nouvelle fois.
Dans mon adolescence
Et mes rêves d’espoir
J’attendais la jouvence
Que je ne savais voir
Quand l’amie de ma mère
S’est saisie de ma main
Pour se faire sorcière
Lisant mon lendemain
Dans ma paume tendue
Sous le mouvement lent
D’une aiguille pendue
Comme corde au palan.
L’ustensile improbable
Après l’hésitation
Se démontra capable
De préfiguration.
Je riais d’arrogance
Face à l’agitation
Qui m’expliquait d’avance
Que dans sa prévision
Je serai prolifique :
‘’Tu auras six enfants !
Tout est clair et s’indique
Dans les balancements.
Et ce seront six filles !
L’aiguillon s’en prévaut
Même si tu t’étrilles
À croire que c’est faux.
Car de fil en aiguille
De saison en saison
Dès ta première fille
Tu verras ma raison.’’
Je me dois bien d’admettre
Cinquante années plus tard
Que la femme était maître
D’une science ou d’un art.
J’ai six enfants, deux filles
Mais j’ai quatre garçons ;
Voilà les peccadilles
Que bien des gens verront !
Pourtant, face à ma mère
Fut lu mon avenir :
Une fille en première
Une autre pour finir.
Depuis lors, je m’apaise
Disant chaque prénom
Comme une parenthèse
Un point de suspension.
LES POINTS DE SUSPENTION ( 1 )
Ce soir mon esprit illuminé frétille
Des idées désordonnées bousculées
Se fraient un chemin vers la sortie avec entrain
Le cerveau grésille il a ouvert grand
Son sas ses écoutilles
Déclamer un discours sans personne autour? ou
Ecrire une prose n’est pas une simple chose
Il faut habiller les mots de douceur
Embellir les non-dits y mettre de la couleur
Assembler par bouquet cette
Cascade de mots fleuris
Il me faut calmer mes émotions
Soumettre mes ressentis au diapason
Une pause s’impose!
Une nuit de sommeil portera conseil…
Sans hésitation mettre
ces écrits en suspension, jusqu’a
l’achèvement de ce récit ambivalent…
Jasmine Zémouli 28 Mai 2025
PARENTHÈSE ( 1 )
Je suis un oiseau de nuit
Je chante pour tromper l’ennui
Métamorphoser, mes chagrins
Mes ennuis en divine féerie
Les ailes largement déployées,
Parapluie ouvert protecteur
Je défie le monde extérieur
Vibrant d’hostilité de fureur
Des mots j’en fais des croquis
Une passerelle entre le jour et la nuit
Il n’y a aucun message austère
Un simple langage sans emphase
Ouvrir une fenêtre, une parenthèse sur la vie
Frénétiques, intenses vibrations, d’un amour passion
Perpétuer l’enchantement de cet espoir naissant
Sur cette hypothèse je ferme la parenthèse.
,
Jasmine Zemouli Le 25 Mai 2025
PARENTHESE ( 2 )
Deux bras ouverts, invitent au mystère
Enserrés, lovés, cajolés
Les mots, les dates, les phrases
Revêtent une importance annoncée
Leur présence signale, amplifie
Modifient le sens d’une narration
Introspection, reflexion ou entracte
D’une situation annoncée
Ils ne sont ni une figure ni un style, mais
Utiles dans la construction, la précision
D’un langage, d’un discourt, une phrase
Ouvrir une parenthèse, d’une période donnée
Vous ramène à l’envers de l’endroit
Où s’est révélé l’acte, avec des détails exactes
D’une réelle vision sans omission
Cet arc-en ciel atteste confirme la situation.
Ici s’arrête mon discours ma narration
Je ferme la parenthèse, de cette synthèse
Jasmine Zemouli 31 Mai 2025
POINTS DE SUSPENSION ( 2 )
Le discours est suspend
Problème non résolu,
La surprise ou le choc
Un monologue intérieur, bloque
Convoque, exige une pause,
Avant que le secret ne s’expose
Un désir consenti
Ces 3 petits points réuni
Un geste passif non agressif, d’arrêt
Une invite à plus de réflexion, de précision
Ces 3 petits points ne
Sont investi d’aucune illusion
Au début d’un mot ou
A la fin d’une phrase
Ces 3 petites choses
Marquent l’arrêt, imposent la pause
La surprise du choc à venir,
Révéler des non-dits ou
Achever l’inaccompli …
Ces trois petits points
Sont et font le lien.
Jasmine Zemouli 30 Mai 2025
Poème de Pierre DUCHON (lu par l’auteur)
IL N’Y A
Il n’y a point de suspension de ce temps
Qui s’écoule et qui passe en dépit de tous nos repliements
Point de suspension dans notre vie tranquille
Eloignée des tracas et du bruit de la ville
Point de suspension du courant de ce fleuve
Qui tantôt diminue sans que nature s’émeuve
Et tantôt grossit trop emportant dans ses eaux
Tout ce qui ne résiste et qui devient ballot
Point de suspension du cours de notre histoire
Où Machiavel est roi et qu’on ne saurait voir
Marcher vers un destin de vraie fraternité
Tant la lutte est amère et cachée la beauté
Point de suspension de la folie des hommes
Même s’ils ont longtemps fixé les yeux sur Rome
Ils n’ont pas vu changer la cité impériale
N’ont pris que la grandeur et perdu l’idéal
Point de suspension de la bêtise humaine
Quand elle est aveuglée par ce qui n’est que HAINE
Que les vues sont trop courtes et bouché l’horizon
Que les esprits sont mous et les cœurs en prison
Point de suspension de la verve des mots ?
De la musique vraie qui résonne en écho ?
Les rimes et les sons ont encore ce pouvoir
Quand tout semble perdu de nous laisser … l’ESPOIR !
Pierre Duchon (mai 2025)
Points de suspension
…
Et alors, la suite de l’histoire, interroge le point d’interrogation ?
A inventer, à imaginer, à découvrir dit le narrateur
Oh non, on veut savoir s’exclame le point d’exclamation !
Est-ce qu’on peut l’ouvrir, disent les guillemets ?
Oh vous, fermez- la !
Mais c’est quoi cette histoire ? Les points de suspension nous ont frustrés, on reprend…
C’est l’histoire d’une dictée qui ne voulait pas être dictée,
Elle a dit : c’est l’heure de la récré
Finies les fautes d’orthographe et la ponctuation, allez jouer !
Alors les points d’exclamation font la farandole et les virgules s’envolent entrainant les points et tout ce monde virevolte au loin, suivi des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension… et j’en passe !
Points de suspension…
Humeur triste, ciel sombre, vague à l’âme, sans ressac
La mer charrie ma laisse de mer, me dépose sur le rivage, m’abandonne
Brisures de coquillages, algues desséchées entremêlées,
Que faire de tout ça ?
Je me traîne au bout de l’estran,
Parenthèse d’amertume
Points de suspension, je ferme la parenthèse
La vie !
Courir vers la mer, me jeter dans les vagues, dissoudre la tristesse,
Devenir écume légère !
Texte de Marie-hélène Hudelist, lu par Joëlle Meillerey
Parenthèse enchantée
J’ai vécu une parenthèse enchantée,
a l’ombre d’un grand pin.
Il m’a embrassée longuement,
et puis s’en est allé….
•Poème d’Edmond ROSTAND, lu par Françoise Le Meur.
1
• Souvenir vague ou les parenthèses
• Nous étions, ce soir-là, sous un chêne superbe
(Un chêne qui n’était peut-être qu’un tilleul)
Et j’avais, pour me mettre à vos genoux dans l’herbe,
Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul.
Blonde comme on ne l’est que dans les magazines
Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot ;
Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines
(Un bouvreuil qui n’était peut-être qu’un linot).
D’un orchestre lointain arrivait un andante
(Andante qui n’était peut-être qu’un flon-flon)
Et le grand geste vert d’une branche pendante
Semblait, dans l’air du soir, jouer du violon.
Tout le ciel n’était plus qu’une large chamarre,
Et l’on voyait au loin, dans l’or clair d’un étang
(D’un étang qui n’était peut-être qu’une mare)
Des reflets d’arbres bleus descendre en tremblotant.
Et tandis qu’un espoir ouvrait en moi des ailes
(Un espoir qui n’était peut-être qu’un désir),
Votre balancement m’éventait de dentelles
Que mes doigts au passage essayaient de saisir.
Votre chapeau de paille agitait sa guirlande
Et votre col, d’un point de Gênes merveilleux
(De Gênes qui n’était peut-être que d’Irlande),
Se soulevait parfois jusqu’à voiler vos yeux.
Noir comme un gros pâté sur la marge d’un texte
Tomba sur votre robe un insecte, et la peur
(Une peur qui n’était peut-être qu’un prétexte)
Vous serra contre moi. – Cher insecte grimpeur !
L’ombre nous fit glisser aux chères confidences ;
Et dans votre grand oeil plus tendre et plus hagard
J’apercevais une âme aux profondes nuances
(Une âme qui n’était peut-être qu’un regard.)
Edmond Rostand (1868- 1918)
Suspension
Une amie de ma mère
Passait à la maison
Pour parler de naguère
Ou pour d’autres raisons
Que la raison ignore.
J’avais douze ans, je crois
Quand elle vint encore
Une nouvelle fois.
Dans mon adolescence
Et mes rêves d’espoir
J’attendais la jouvence
Que je ne savais voir
Quand l’amie de ma mère
S’est saisie de ma main
Pour se faire sorcière
Lisant mon lendemain
Dans ma paume tendue
Sous le mouvement lent
D’une aiguille pendue
Comme corde au palan.
L’ustensile improbable
Après l’hésitation
Se démontra capable
De préfiguration.
Je riais d’arrogance
Face à l’agitation
Qui m’expliquait d’avance
Que dans sa prévision
Je serai prolifique :
‘’Tu auras six enfants !
Tout est clair et s’indique
Dans les balancements.
Et ce seront six filles !
L’aiguillon s’en prévaut
Même si tu t’étrilles
À croire que c’est faux.
Car de fil en aiguille
De saison en saison
Dès ta première fille
Tu verras ma raison.’’
Je me dois bien d’admettre
Cinquante années plus tard
Que la femme était maître
D’une science ou d’un art.
J’ai six enfants, deux filles
Mais j’ai quatre garçons ;
Voilà les peccadilles
Que bien des gens verront !
Pourtant, face à ma mère
Fut lu mon avenir :
Une fille en première
Une autre pour finir.
Depuis lors, je m’apaise
Disant chaque prénom
Comme une parenthèse
Un point de suspension.