« Parenthèses et points de suspension… », thème du prochain apéro poétique. Vendredi 30 mai à 18h30 à l’hôtel du Vieux Moulin.

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10 réponses à « Parenthèses et points de suspension… », thème du prochain apéro poétique. Vendredi 30 mai à 18h30 à l’hôtel du Vieux Moulin.

  1. Jasmine Zemouli dit :

    LES POINTS DE SUSPENTION ( 1 )

    Ce soir mon esprit illuminé frétille
    Des idées désordonnées bousculées
    Se fraient un chemin vers la sortie avec entrain
    Le cerveau grésille il a ouvert grand
    Son sas ses écoutilles
    Déclamer un discours sans personne autour? ou
    Ecrire une prose n’est pas une simple chose
    Il faut habiller les mots de douceur
    Embellir les non-dits y mettre de la couleur
    Assembler par bouquet cette
    Cascade de mots fleuris
    Il me faut calmer mes émotions
    Soumettre mes ressentis au diapason
    Une pause s’impose!
    Une nuit de sommeil portera conseil…
    Sans hésitation mettre
    ces écrits en suspension, jusqu’a
    l’achèvement de ce récit ambivalent…

    Jasmine Zémouli 28 Mai 2025

  2. Jasmine Zemouli dit :

    PARENTHÈSE ( 1 )

    Je suis un oiseau de nuit
    Je chante pour tromper l’ennui

    Métamorphoser, mes chagrins
    Mes ennuis en divine féerie

    Les ailes largement déployées,
    Parapluie ouvert protecteur

    Je défie le monde extérieur
    Vibrant d’hostilité de fureur

    Des mots j’en fais des croquis
    Une passerelle entre le jour et la nuit

    Il n’y a aucun message austère
    Un simple langage sans emphase

    Ouvrir une fenêtre, une parenthèse sur la vie
    Frénétiques, intenses vibrations, d’un amour passion

    Perpétuer l’enchantement de cet espoir naissant
    Sur cette hypothèse je ferme la parenthèse.
    ,

    Jasmine Zemouli Le 25 Mai 2025

  3. Jasmine Zemouli dit :

    PARENTHESE ( 2 )

    Deux bras ouverts, invitent au mystère
    Enserrés, lovés, cajolés
    Les mots, les dates, les phrases
    Revêtent une importance annoncée
    Leur présence signale, amplifie
    Modifient le sens d’une narration
    Introspection, reflexion ou entracte
    D’une situation annoncée
    Ils ne sont ni une figure ni un style, mais
    Utiles dans la construction, la précision
    D’un langage, d’un discourt, une phrase
    Ouvrir une parenthèse, d’une période donnée
    Vous ramène à l’envers de l’endroit
    Où s’est révélé l’acte, avec des détails exactes
    D’une réelle vision sans omission
    Cet arc-en ciel atteste confirme la situation.
    Ici s’arrête mon discours ma narration
    Je ferme la parenthèse, de cette synthèse

    Jasmine Zemouli 31 Mai 2025

  4. Jasmine Zemouli dit :

    POINTS DE SUSPENSION ( 2 )

    Le discours est suspend
    Problème non résolu,
    La surprise ou le choc
    Un monologue intérieur, bloque
    Convoque, exige une pause,
    Avant que le secret ne s’expose
    Un désir consenti
    Ces 3 petits points réuni
    Un geste passif non agressif, d’arrêt
    Une invite à plus de réflexion, de précision
    Ces 3 petits points ne
    Sont investi d’aucune illusion
    Au début d’un mot ou
    A la fin d’une phrase
    Ces 3 petites choses
    Marquent l’arrêt, imposent la pause
    La surprise du choc à venir,
    Révéler des non-dits ou
    Achever l’inaccompli …
    Ces trois petits points
    Sont et font le lien.

    Jasmine Zemouli 30 Mai 2025

  5. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Poème de Pierre DUCHON (lu par l’auteur)
    IL N’Y A

    Il n’y a point de suspension de ce temps
    Qui s’écoule et qui passe en dépit de tous nos repliements
    Point de suspension dans notre vie tranquille
    Eloignée des tracas et du bruit de la ville

    Point de suspension du courant de ce fleuve
    Qui tantôt diminue sans que nature s’émeuve
    Et tantôt grossit trop emportant dans ses eaux
    Tout ce qui ne résiste et qui devient ballot

    Point de suspension du cours de notre histoire
    Où Machiavel est roi et qu’on ne saurait voir
    Marcher vers un destin de vraie fraternité
    Tant la lutte est amère et cachée la beauté

    Point de suspension de la folie des hommes
    Même s’ils ont longtemps fixé les yeux sur Rome
    Ils n’ont pas vu changer la cité impériale
    N’ont pris que la grandeur et perdu l’idéal

    Point de suspension de la bêtise humaine
    Quand elle est aveuglée par ce qui n’est que HAINE
    Que les vues sont trop courtes et bouché l’horizon
    Que les esprits sont mous et les cœurs en prison

    Point de suspension de la verve des mots ?
    De la musique vraie qui résonne en écho ?
    Les rimes et les sons ont encore ce pouvoir
    Quand tout semble perdu de nous laisser … l’ESPOIR !

    Pierre Duchon (mai 2025)

  6. Anne Bataille dit :

    Points de suspension

    Et alors, la suite de l’histoire, interroge le point d’interrogation ?
    A inventer, à imaginer, à découvrir dit le narrateur
    Oh non, on veut savoir s’exclame le point d’exclamation !
    Est-ce qu’on peut l’ouvrir, disent les guillemets ?
    Oh vous, fermez- la !
    Mais c’est quoi cette histoire ? Les points de suspension nous ont frustrés, on reprend…
    C’est l’histoire d’une dictée qui ne voulait pas être dictée,
    Elle a dit : c’est l’heure de la récré
    Finies les fautes d’orthographe et la ponctuation, allez jouer !
    Alors les points d’exclamation font la farandole et les virgules s’envolent entrainant les points et tout ce monde virevolte au loin, suivi des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension… et j’en passe !

  7. Anne Bataille dit :

    Points de suspension…

    Humeur triste, ciel sombre, vague à l’âme, sans ressac
    La mer charrie ma laisse de mer, me dépose sur le rivage, m’abandonne
    Brisures de coquillages, algues desséchées entremêlées,
    Que faire de tout ça ?
    Je me traîne au bout de l’estran,
    Parenthèse d’amertume
    Points de suspension, je ferme la parenthèse
    La vie !
    Courir vers la mer, me jeter dans les vagues, dissoudre la tristesse,
    Devenir écume légère !

  8. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Texte de Marie-hélène Hudelist, lu par Joëlle Meillerey
    Parenthèse enchantée

    J’ai vécu une parenthèse enchantée,

    a l’ombre d’un grand pin.

    Il m’a embrassée longuement,

    et puis s’en est allé….

  9. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    •Poème d’Edmond ROSTAND, lu par Françoise Le Meur.
    1
    • Souvenir vague ou les parenthèses

    • Nous étions, ce soir-là, sous un chêne superbe
    (Un chêne qui n’était peut-être qu’un tilleul)
    Et j’avais, pour me mettre à vos genoux dans l’herbe,
    Laissé mon rocking-chair se balancer tout seul.

    Blonde comme on ne l’est que dans les magazines
    Vous imprimiez au vôtre un rythme de canot ;
    Un bouvreuil sifflotait dans les branches voisines
    (Un bouvreuil qui n’était peut-être qu’un linot).

    D’un orchestre lointain arrivait un andante
    (Andante qui n’était peut-être qu’un flon-flon)
    Et le grand geste vert d’une branche pendante
    Semblait, dans l’air du soir, jouer du violon.

    Tout le ciel n’était plus qu’une large chamarre,
    Et l’on voyait au loin, dans l’or clair d’un étang
    (D’un étang qui n’était peut-être qu’une mare)
    Des reflets d’arbres bleus descendre en tremblotant.

    Et tandis qu’un espoir ouvrait en moi des ailes
    (Un espoir qui n’était peut-être qu’un désir),
    Votre balancement m’éventait de dentelles
    Que mes doigts au passage essayaient de saisir.

    Votre chapeau de paille agitait sa guirlande
    Et votre col, d’un point de Gênes merveilleux
    (De Gênes qui n’était peut-être que d’Irlande),
    Se soulevait parfois jusqu’à voiler vos yeux.

    Noir comme un gros pâté sur la marge d’un texte
    Tomba sur votre robe un insecte, et la peur
    (Une peur qui n’était peut-être qu’un prétexte)
    Vous serra contre moi. – Cher insecte grimpeur !

    L’ombre nous fit glisser aux chères confidences ;
    Et dans votre grand oeil plus tendre et plus hagard
    J’apercevais une âme aux profondes nuances
    (Une âme qui n’était peut-être qu’un regard.)

    Edmond Rostand (1868- 1918)

  10. Dominique Mongodin dit :

    Suspension

    Une amie de ma mère
    Passait à la maison
    Pour parler de naguère
    Ou pour d’autres raisons
    Que la raison ignore.
    J’avais douze ans, je crois
    Quand elle vint encore
    Une nouvelle fois.

    Dans mon adolescence
    Et mes rêves d’espoir
    J’attendais la jouvence
    Que je ne savais voir
    Quand l’amie de ma mère
    S’est saisie de ma main
    Pour se faire sorcière
    Lisant mon lendemain
    Dans ma paume tendue
    Sous le mouvement lent
    D’une aiguille pendue
    Comme corde au palan.

    L’ustensile improbable
    Après l’hésitation
    Se démontra capable
    De préfiguration.
    Je riais d’arrogance
    Face à l’agitation
    Qui m’expliquait d’avance
    Que dans sa prévision
    Je serai prolifique :
    ‘’Tu auras six enfants !
    Tout est clair et s’indique
    Dans les balancements.
    Et ce seront six filles !
    L’aiguillon s’en prévaut
    Même si tu t’étrilles
    À croire que c’est faux.
    Car de fil en aiguille
    De saison en saison
    Dès ta première fille
    Tu verras ma raison.’’

    Je me dois bien d’admettre
    Cinquante années plus tard
    Que la femme était maître
    D’une science ou d’un art.
    J’ai six enfants, deux filles
    Mais j’ai quatre garçons ;
    Voilà les peccadilles
    Que bien des gens verront !

    Pourtant, face à ma mère
    Fut lu mon avenir :
    Une fille en première
    Une autre pour finir.
    Depuis lors, je m’apaise
    Disant chaque prénom
    Comme une parenthèse
    Un point de suspension.

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