A l’horizon

Là où finit la terre
Là où commence le ciel
une trouée d’air

Là où finit la terre
Là où commence le ciel
j’habite ce peut-être
cette faille de l’être

L’horizon
la frontière du jour
au-devant de soi-même

l’horizon
l’onde de matière
la chambre du poète

Un pas en avant
Un pas en arrière
Il n’y a de frontières
qu’en moi-même

Les mots tombent dans l’escarcelle

Seule m’appartient
l’avancée que je fais
à la lisière du réel.

Anne Bihoreau, Saint-Malo

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