« L’invisible » thème du premier apéro poétique de l’année 2022.

nous serons attentifs aux recommandations sanitaires, en espérant maintenir ce premier rendez-vous : « Les Grains de Café » le vendredi 28 Janvier à 18h30

merci à tous ceux qui offriront en partage leurs poèmes.
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7 réponses à « L’invisible » thème du premier apéro poétique de l’année 2022.

  1. Angoisses sous marine…

    Angoisses sous marine,
    Je te lis entre les lignes,
    Tu écris en mode invisible,
    Sur fond de coeurs sensibles.

    Tu voyages en eau trouble,
    Te répliques, te dédoubles
    Et tue, en abysse, les liens fragiles.

    Tu ponctionnes, manges les couleurs,
    Les recraches, noires, encre de sèche.
    Tu embrases, Tic Tac, la mèche.

    On te voit mouiller le bord des pleurs
    Et parfois, boom, ta flèche explose le coeur.

    Angoisses sous marine,
    Tu respires parce que je vis,
    Tu transpires parceque je sombre,
    Et meurs parce que je meurs…

    Pervenche ….(à mon grand père)

  2. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

     Rêves invisibles.
    La vie de l’autre est un mystère
    Pour celle qui regarde
    Du haut de son balcon ,essayant de percer
    Les désirs inconnus de celui qui se tait. 

    L’homme qu’elle aime est au jardin..
    Sans dire un mot, il peint.
    Il étale du vert sur des chaises de fer
    Rouillées depuis longtemps. 
    Puis il va contempler par-dessus  la barrière
    Un long bateau de bois remontant l’estuaire ;
    Transportant dans ses flancs des rêves de Norvège,
    Lourds sapins dont les troncs ont grandi près des fjords.

    Descendues du Grand Nord,des bernaches cacardent
    Racontant les voyages
    Qu’elles font à l’automne et referont encore.

    Du revers de la main, il balaie son front lisse
    Qui retient prisonniers les rêves invisibles
    Etouffés par le temps et les serments tenus. ²
     
    En poussant un soupir il reprend son pinceau
    Le plonge dans le pot de peinture vert tendre.
     
    Sur le balcon là-haut
    La fenêtre se ferme au secret de la chambre…
    Yvonne Le Meur-Rollet

  3. Dominique Mongodin dit :

    Essai

    Je suis allé me perdre un jour
    Dans une église. Un peu pour
    Y rencontrer quelqu’un que je
    Me suis imaginé. Un jeu.

    Un jeu où j’ai perdu mes
    Illusions. Car, Dieu, tu ne sais
    M’apporter ce qui me manque
    Tant. Et je suis parti sans que
    Tu m’aies donné l’espoir, l’oubli
    La chaleur, en un mot, l’envie.

  4. MONGODIN Dominique dit :

    L’inspiré

    Un rayon de lumière
    Pénétra son cerveau
    Et il sentit ses nerfs
    Se détendre à nouveau.
    Il entendit soudain
    Un pétale tomber
    Et il put respirer
    L’odeur qui lui parvint.
    Des idées lui venaient
    Comme jamais il n’en eut
    Et il découvrait
    Ce qui passe inaperçu.
    Ses lèvres qui étaient
    Comme voulant embrasser
    L’une à l’autre se collèrent
    Et il ne put rien faire.
    L’étincelle des ses yeux
    S’éteignit peu à peu
    Ses narines se bouchèrent
    Ses tympans éclatèrent.
    Une ultime vision
    Lui envahit l’esprit.
    Et comme toujours il dit
    « C’est jamais assez long ».
    (1973)

  5. Michèle PETTAZZONI dit :

    Jeu d’ossements

    Mon corps est un tombeau vivant
    s’enchevêtrent depuis longtemps
    les vieux os de mes ascendants….
    Ils m’accompagnent tout le temps,
    c’est usant!

    Parfois je leur crie qu’ils s’en aillent
    -n’être qu’à moi seule un moment –
    mais ils s’unissent, les canailles,
    bras de fer, jeu d’ossuaire,
    c’est craquant !

    Je vis avec, ils sont mon sang
    mémoire vive et mon présent,
    je les emporte à travers champs,
    jamais sous terre, toujours fringants,
    mes os blancs!

    Sont sensibles à mes tourments,
    se raidissent…et je tiens bon,
    quand s’effondrera la charpente
    ils accueilleront mes os tendres,
    chers parents !

    Michèle PETTAZZONI

  6. Michèle PETTAZZONI dit :

    Cache-cache

    Je suis absente et elle est là.
    Je suis présente, elle s’en va.
    Parfois elle chante et moi pas,
    et quand je ris, pleure tout bas.

    Je la regarde à travers moi.
    Elle m’observe à maintes fois …
    La rencontrer ? Je ne peux pas,
    elle se cache à chaque fois.

    Jamais seule, une seule voix,
    un seul corps, deux êtres en moi.
    Si je pars, elle reste là
    et prend possession de mon toit.

    Allez donc comprendre pourquoi …
    Qui suis-je quand elle n’est pas là ?
    Nous réunir ? N’y pensez pas,
    elle dirait n’importe quoi !

    Michèle PETTAZZONI

  7. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Rencontre maintenue. Nous nous réjouissons de pouvoir nous retrouver vendredi à 18 H30 aux « Grains de café », Boulevard du Rougeret.

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