« Sac à dos », thème du prochain apéro-poétique. Vendredi 27 juin à 18h30, au bar-hôtel du Vieux Moulin

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14 réponses à « Sac à dos », thème du prochain apéro-poétique. Vendredi 27 juin à 18h30, au bar-hôtel du Vieux Moulin

  1. Anne Bataille dit :

    Sac à dos dialogue elle et lui

    Tu as préparé ton sac à dos ? Et qu’est ce que tu as mis dedans ?

    Des chaussettes, des bonnets, des casseroles…

    Mets plutôt des nuages pour rêver, c’est plus léger !

    Et un sac à mots, des mots pour dire les choses

    Et des choses, des trucs, des bidules pour mettre les mots dessus

    Et des rêves de voyage pour guider nos pas

    Et des crayons pour dessiner la route devant nos pieds

    Et des pourquoi pour chercher des comment

    Et des sourires pour ouvrir les cœurs

    Et des projets pour avancer

    Et des petits cailloux à semer sur la route

    Et des rires et des larmes pour dire ton âme

    Et du fil et une aiguille pour repriser nos accrocs

    Et des chansons et du vin pour fêter nos sommets…

    Mais si le sac est trop lourd, le chemin trop escarpé
    alors posons le, et cueillons des bouquets d’étoiles
    pour éclairer la route!

  2. Jasmine Zemouli dit :

    VOYAGE, PAQUEBOT

    Seule songeuse face à la mer
    Mon esprit excédé énumère ses chimères
    Médite, louvoie avec ses pensées amères

    Privilège, une ivresse en moi s’engage
    Des idées latentes exotiques de voyage
    Ce calme silence, réveille ma démence

    Emportée dans le ventre dans ce paquebot
    Mon destin scénario se joue sur l’eau, en solo
    L’ esprit trempe sa plume dans la mer bleu

    Ecrire une page du voyage, de son histoire
    Banale idée péremptoire ou un désespoir ?

    Doucement confrontant les rouleaux
    Le bateau docile sa coque fendant les flots

    Ses balancements, ses mouvements ajustés
    Epousent le bruit cadencé de son avancée
    Berçant mes rêves excentriques démesurés

    Mon esprit fécond d’ennuie s’habille à nouveau
    Un calme intense habite mon âme aussitôt

    Sur ce tapis bleu immense de la mer
    Le bateau avance laissant derrière
    Une cascade argentée de desseins perlés

    Je rêve d’explorer les abysses profondes
    Découvrir de la mer ses richesses fécondes

    Me lover entre les nageoires d’un dauphin
    Dormir paisible sur le dos d’une baleine
    Voyager incognito seule, heureuse sirène

    Connaitre de la mer ses richesses intimes
    Epouser sa grandeur et explorer ses abîmes

    Jasmine Zemouli 12 Juin 2025

  3. Jasmine Zemouli dit :

    VOYAGE – VAGABONDAGE

    Je marche, progresse dans des lieux enchantés
    Splendides, mes nuitées sous le dais, du ciel étoilé
    Sur ma couche allongée, je revois la journée
    Du vent je reçois son souffle apaisant

    L’absence d’idées nourrit ce silence
    Le chant d’un oiseau, le cri d’un corbeau
    Remets mes idées en place illico

    Le périple de cette errance vagabonde,
    Libère mes pensées enfuies profondes
    Perspective de mon âme désorientée

    Les journées sous ce soleil torride
    Ces plongées dans la mer bleutée
    Le ciel et sa myriade d’étoiles enjouées

    La lune et ses clins d’œil éloignés
    Farandole d’un bonheur consommé
    Fin des vacances, tristesse assurée

    La joie et son symbole engrangés
    Référencés en images, en photos….
    Archivés dans un coin de mon cerveau

    Je ressortirai tout cela si besoin est
    Les soirs de pluie, ou de bourrasque lorsque
    L’anxiété, se joue de mon âme fantasque

    Ces images seront la bouée
    projetées à l ’instantanée, et
    La joie des vacances passées « renait »

    Le sac à dos vide et en latence
    Attend une nouvelle partance
    Une direction vers d’autres errances

    Des pays lointains, des paysages levantins
    Plonger dans des grotte aquatiques marines
    S’immiscer dans le mystère de la nature et ses origines

    Mes futurs évasions ?
    Projets en gestation à revoir ultérieurement

    Jasmine Zemouli. 13 Juin 2025

  4. Jasmine Zemouli dit :

    UN SAC A DOS, BALUCHON

    Prélude d’un départ imminent
    Vacances, liberté, errances
    Dans ce sombre pays du Nord ou
    Le froid habille tout le décor

    Le soleil, le rêve d’une trêve
    Ce long train, qui me transporte
    Régénère mes idées mortes

    Il avance, à la même cadence
    Siffle, stoppe dans des gares avec aisance
    Certains taciturnes, d’autres bavards
    Les gens, montent et descendent

    Souriants ou grincheux, sans égard
    Arborant un triste teint blafard
    le soleil décroît lentement en silence
    Une paisible nuit de repos s’annonce

    A chaque étape je fais le point du jour
    De mes randonnées je pose les contours
    Mon sac à dos prêt à portée de la main
    Ni trop léger ni trop lourd mais bien plein

    Je marche heureuse en sifflotant
    Dans la tête pleins de chansons
    j’avance sans fatigue ni tourments
    Parallèle à la route goudronnée

    J’échafaude avec plein d’ émotion,
    Les projets de mes futures évasions
    Dans le désordre de mes pensées, je médite
    Sans l’ombre d’un doute, ce voyage est féerique

    Tout est soigneusement programmé
    Nager dans la mer bleu, prendre des photos
    Visiter certains lieux historiques ou prestigieux

    J’évite de penser au retour, à la vie morne de routine
    Pourtant dans quelques jours,  » L’heure Ultime »
    Des vacances, cette errance achevée
    Je range mon sac et enfile mon costume

    En rêve je vois les prochaines échappées
    J’énumère les détails de mes futures épopées
    L’an prochain c’est certain, j’irai encore plus loin….

    Jasmine Zemouli 14 Juin 2025

  5. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    SAC à DOS

    Texte de Pierre Duchon, lu par l’auteur.

    Le magasin La Hutt’ m’a vendu le dernier
    Il est beige, léger, l’armature en alu
    Cordelette et lanières, prévues, pour tout fermer
    Les poches assez grandes pour mettre le surplus.

    Content de cet achat avec la perspective
    De le tester bientôt, avec ma toil’ de tente,
    Ma gourde et mon réchaud (voilà que je salive),
    Aux pieds : des pataugas. A présent c’est l’attente.

    Sac à dos, tu es prêt ? C’est parti pour la route
    Nous allons faire équipe alors ne pèse pas
    Garde bien mes effets, et puis, quoi qu’il en coûte,
    Sois léger sur mes reins au rythme de mes pas.

    Nous allons faire équipe en découvrant le monde
    Toi mon seul compagnon à travers la campagne
    En grande randonnée ou petits coups de sonde
    Grâce à toi je saurai me passer de compagne

    Seul avec mon barda j’arpente les chemins
    Juif errant, vagabond ? Je n’ai pas de boussole
    La halte sera quand j’aurai soif ou bien faim
    Si j’entre quelque part, je laisse mon obole

    Le boudin de ma tente est au-dessus du sac
    Je n’ai pas de piquets : ils alourdiraient trop
    Et quand l’aurore est là, m’installant au bivouac
    Avec mon couteau suisse je taille deux poteaux

    Ô nuit viens à mon aide pour ma solitude
    Yeux ouverts, à plat dos, je contemple tes astres
    Mon sac est sous ma tête et mes songes sont rudes
    En pensant à ma vie et à tous ses désastres

    Car mon âme est en peine et c’est pourquoi je pars
    Au risque de me perdre ou de m’user les pieds
    Et pourtant j’ai besoin de croiser des regards
    Ou peut-être de fuir celui qui m’a blessé

    Mon sac ? il est léger, autre chose me pèse
    Qui n’est pas sur mon dos et qu’on ne peut pas voir
    Ça s’appelle un barda, un fardeau, une ascèse ?
    Ça ressemble à tout ça, comme à un désespoir

    Une chape de plomb, plus qu’une ombre au tableau
    Un couteau enfoncé dans une plaie profonde
    Une chair déchirée répartie en morceaux
    Où plus rien ne survit et rien ne se féconde

    Mais qu’est-c’ que ce fatras qui envahit mon âme
    Qui enserre mon cœur et pervertit l’esprit
    Qui monte et qui descend, permanent vague à l’âme
    Interdisant de rire et condamnant la vie

    Qu’est-ce qui pèse en moi comme un déterminisme
    Que je n’ai pas souhaité et qui me vient d’ailleurs
    Du tréfonds de l’Histoire, hors de tout humanisme
    Comme un manque de joie, de courage et d’ardeur ?

    C’est un peu tout cela, c’est la peur de gagner
    De me montrer vainqueur, très fort et sans émoi
    Alors que l’abandon ne peut être un allié
    La seule explication, l’unique, c’est la croix.
    Pierre Duchon, juin 2025.

  6. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Lecture conseillée sur le même thème:
    Sac au dos(ou, à tous les enfants…) de Boris Vian
    Extrait du recueil Chansons, poèmes écrits après la Seconde Guerre mondiale
    entre 1954 et 1959

  7. Michèle PETTAZZONI dit :

    Lecture conseillée :

    Sur le site Montmartre secret, le poème Fibrosarcome, publié le 21 novembre 2012 par Chriswac sur le thème Sac à dos d’un chat.

  8. Michèle PETTAZZONI dit :

    Vider son sac …

    Des images

    Jamais je n’oublierai ces images :
    Ces réfugiés fourbus, blottis les uns contre les autres,
    Ces monceaux d’affaires entassées sur les charrettes des paysans,
    Ce nourrisson mort sur les genoux d’une prostituée,
    Cette poussière rouge sur les roses d’une maison en ruine
    Où était encore accrochée, cynique, une pancarte ‘ à louer ‘
    Ces jardins abandonnés, ces rues désertes,
    Je m’en souviens. Et jamais n’oublierai non plus
    Le bateau-pilote à la vive peinture, son aussière
    Emmêlée jetée en travers du quai, comme accrochée à la poussière,
    Les larmes de ce vieux Commandant français.
    Et jamais les années ne dissiperont
    Les souvenirs de cette confession dérisoire de regrets,
    La bénédiction de cette nonne, son sourire, ses au revoir,
    Tant que je vivrai, jamais je n’oublierai ces images.

    Duncan Shaw
    Ce poème évoque les conséquences de la déroute de Dunkerque. Poème écossais paru en 1945 et traduit par Stéphanie Noirard de St Jacut.
    Vous pouvez acheter le livre « En première ligne » poèmes de guerre écossais de la première et seconde guerre mondiale éditions Presses universitaires de Rennes auprès de Stéphanie.

  9. Michèle PETTAZZONI dit :

    Sac au dos

    Nous suivons des chemins
    inconnus de nous-mêmes,
    des signes et des croix
    balisent toute voie…

    Nous chantons des rengaines,
    les mêmes chaque fois,
    tous nos pas nous entrainent
    où le loup y sera.

    Michèle PETTAZZONI

  10. Michèle PETTAZZONI dit :

    Un sac trop lourd à porter …

    L’enfant du désamour

    Je suis l’enfant du désamour,
    je suis l’enfant qu’on n’attend pas,
    je suis l’enfant qui chaque jour
    quémande … et jamais ne reçoit.

    Voyez mes yeux, lisez en moi,
    le désert où ma vie se traîne,
    le vide immense sous mon toit …
    Je voudrais tant dire ma peine,

    je suis l’enfant qu’on n’entend pas.

    Michèle PETTAZZONI

  11. marie helene hudelist dit :

    Sac a dos

    Il est là posé dans l’ombre,
    il me fait de l’oeuil,
    c’est mon sac à dos.
    Avec lui je veux partir voyager.
    en le secouant de sa poussière
    des cailloux lourds de souvenirs tombent.
    Demain au lever du soleil
    quand tout ce qui est endormi se lève,
    Je marcherai légère,
    a travers la foret et ses sentiers,
    les yeux fixés sur mes pensées intérieures
    sans entendre aucun bruit
    juste celui de mon coeur qui bat.
    Contre le rocher, je poserai mon sac
    dans la pénombre
    je serai envahit par mes rêves
    sereine et tellement heureuse

  12. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Poème de Liliane LENGLET, lu par l’auteure
    VIDE-SAC ou VIE DE SAC

    Sac à dos,
    dos blessé, dos brisé,
    trop de charge.

    Sac à dos,
    ma maison sur le dos…
    ou sur mon ventre.

    Quelques vêtements,
    quelques médicaments ,
    pansements de la vie,
    savon, brosse a dents,
    mon couteau suisse.

    Un peu d eau pour survivre,
    un pareo
    pour m’enrouler la nuit,
    oreiller sous ma tête ,
    repos sur ma route.

    J’ai 6 ans
    1er sac à dos,
    il est lourd de mes peurs
    et de mes pleurs,
    loin de la famille.

    Sac ado d’ado
    souvent troué,
    dégoulinant de poisseuses gelées,
    de velléités et de volontés .

    Au long des ans il grossit ,
    imbriqué dans mes épaules,
    dans mon cou, dans mes bras.

    Il est moi,
    il m’étreint,
    me protège, parfois me blesse,
    mais toujours me redresse .

    il gonfle sans cesse,
    rempli de soleil, de mer,
    de pluies et de déserts,
    de sentiers, de forêts,
    de villages cachés, perchés ,
    d’hommes bleus, blancs ou noirs,
    de sculptures terrifiantes,
    de danses et de chants,
    de rires et de sueur.

    Chargé
    de mes tristesses,
    de mes désirs,
    de mes plaisirs.
    de rencontres improbables,
    de partages étonnants,
    d’amours passionnées.

    Il craque, il pète,
    il se déchire de partout .
    Trop lourd,
    plein de certitudes…
    et de doutes.
    J’en ai plein le dos.
    Mon dos craque,
    ceinture lombaire.

    Les cheveux blanchissent
    il s’allège, se vide, s’aplatit,
    se couvre de poussières.
    Poussière des chemins,
    poussière des rêves.

    Sac à dos,
    mon double, mon jumeau…
    Je le fouille,
    ma main plonge tout au fond.
    J’y retrouve, solidement accrochées,
    des bribes d’amour, d’amitiés,
    de fraternité et de liberté.

    Ca ne pèse guère.
    Ca pèse encore trop.
    Il est temps de marcher plus loin,
    toujours plus loin,
    jusqu au bout du chemin,
    serrés l’un contre l autre.

  13. Dominique Mongodin dit :

    Il faut laisser…..

    Il faut laisser en paix leurs trésors enfouis
    Quand on a découvert les plaines ensoleillées.
    C’est forfait d’y aller pour vouloir les piller
    S’y promener déjà est une chance inouïe.

    Sur les rives fleuries se mêler aux herbus
    Se rafraîchir dans l‘eau des rivières courantes
    Laisser sur les graviers les pépites brillantes.
    Et dormir au zénith sur les berges pentues.

    À l’entrée dérobée d’un manoir reconstruit
    Distinguer les pavés jadis tombés en ruines
    Recouverts de moussus, envahis de glycines
    Aux odeurs enivrantes sous le soleil qui luit.

    Aller dans les chemins secrets et ombrageux
    Là où les colonies exilées de nos pères
    Ont laissé dans la boue de profondes ornières
    Comme des souvenirs trop lourds et miséreux.

    Entendre dans les rues étroites des villages
    Les antiques douleurs qui ne se content pas
    Le soir au coin du feu. Avancer pas à pas
    Et ressentir le poids reçu en héritage.

  14. Dominique Mongodin dit :

    L’absence

    La danseuse n’est pas comme d’habitude
    Ceux qui la savent bien sont sur la corde raide
    La même qui la porte, lui trouble l’attitude.
    L’équilibre est fragile. Il lui faut de l’entraide.

    Ses proches lui font face et sont tétanisés
    Ils redoutent la chute et restent suspendus
    Mais elle doit parvenir seule à franchir le gué.
    Son corps est dans les eaux saumâtres et est perdu.

    Derrière les rideaux son mentor a compris
    La voyant si crispée presque paralysée
    Ce n’est pas la musique qui la porte aujourd’hui
    Elle manque de présence et son rêve est brisé.

    Le fil est étiré et en apesanteur
    Une amarre disparue. La funambule tangue
    Entre les arabesques devant les spectateurs
    Le visage pali et le regard exsangue.

    Il lui faut de l’élan, un point de suspension
    Réaliser deux tours. L’énergie est en elle
    Autrement cette fois. Sa rage en perdition
    Elle doit trouver la force. Renoncer au rappel.

    Elle s’est produite seule pour une unique personne
    Dans l’espoir qu’elle vienne. C’eut été son bonheur.
    Une absence dans la foule et plus rien ne résonne.
    S’enfuyant en coulisse, comme moi elle pleure.

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