à l’occasion du Printemps des Poètes, deux dates à retenir en ce mois de mars.

Vendredi 25 mars 18h30 à la Goélette, apéro-poétique « L’éphémère »

Samedi 26 mars 20h30 à l’Abbaye, conférence de Jean Sanquer « Presqu’île éphémère »

suivi d’un récital guitare-voix par Olivier Guérin.

Un dîner est possible, pensez à en faire la réservation auprès de l’Abbaye.

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10 réponses à à l’occasion du Printemps des Poètes, deux dates à retenir en ce mois de mars.

  1. MONGODIN Dominique dit :

    Fleurs

    À fleur de sel
    Et de l’épice
    Pour l’essentiel
    Pas d’artifice

    À fleur de cœur
    Parfum d’étoile
    Thierry Mugler
    Ange sous voile

    À fleur d’amour
    La nostalgie
    Comme au beau jour
    D’analogie

    À fleurs languides
    Tant de printemps
    Ont pris des rides
    Depuis longtemps

    À fleur de fleur
    Éconduisant
    Pollen à cœur
    Allergisant

    À fleur de peau
    Des souvenailles
    Ce serait beau
    Des retrouvailles

    À fleur distant
    Inacceptable
    Amour pourtant
    Irremplaçable

  2. Dominique Verdé de Lisle dit :

    FMR
    Le temps est revenu des jours de vanité
    Le silence en étau les mots débarbouillés
    La complainte entendue du chœur des égarés
    L’essoufflement de la légèreté
    Héraut des cimetières le cyprès dénudé
    Pointant du doigt les corps décomposés
    L’imprécation des oubliés
    Les lieux de paix abandonnés
    Les pierres écroulées meurtries et offensées
    Dévoilant vainement aux yeux inattentifs
    La trace du passé l’effroi des cris muets
    Dans les rues désertées offertes et désolées
    Le sourire furtif et le regard croisé
    Tous les bleus tous les verts déclinés sans rupture
    Sur la vague infidèle inlassable et glissée
    Le bal des libellules, du matin jusqu’au soir,
    Étonnantes valseuses vivant sans le savoir
    Qui perdront leurs couleurs avec l’obscurité
    Et seront désormais pour toujours ignorées

    Dominique Verdé de Lisle

  3. Yvonne Le Meur6rollet dit :

    Murmures secrets
    J’aime à me souvenir de très lointains bonheurs
    Qui tels des vitraux bleus ont éclairé l’enfance
    De quatre enfants unis, deux frères et deux soeurs
    Que les bras de leur mère enserraient dans leur anse.

    Dans le jardin de mai gonflé de fleurs sauvages
    Tandis que sous le vent claquaient de lourds draps blancs,
    Un livre colorié dont s’envolaient les pages
    Les grisait des exploits de héros turbulents.

    Ils partaient tous les quatre au bord de la rivière
    Puis s’en allaient flâner aux berges des étangs ;
    Des brochets indolents se glissaient sous l’eau claire
    Déjouant les appâts des pêcheurs débutants.

    Ces instants fugitifs luisent comme les moires
    Des robes d’apparat aux volants damassés ;
    Ils sont toujours intacts dans les plis des mémoires,
    Les larmes ni le temps ne les ont effacés.

    L’enfance naufragée, au fil des heures sombres
    A coulé par le fond, sous le poids des regrets:
    Les bonheurs se sont tus, noyés dans les pénombres,
    Mais quand j’écris, j’entends leurs murmures secrets.

  4. Y. Le Meur-Rollet pour Marie-Hélène Hudelist dit :

    Une colère éphémère

    La colère m’envahit, elle monte en bouillonnant,
    me submerge et me cerne,
    je suis impuissante devant tant de force.

    Je n’en peux plus, je sors prendre l’air.

    Je regarde la mer qui recule,
    les vagues roulent, s’enroulent
    se fracassent bruyamment,
    elles recommencent sans relâche en s’éloignant,
    et laisse le sable lisse et frais.

    Je les regarde intensément, longuement
    et laisse ma colère se noyer dans ces vagues,
    elle se dissout dans les rouleaux,
    je m’apaise et ma colère se retire telle la vague
    En laissant mon esprit lisse et frais.

    25 mars 2022 Marie Hélène Hudelist

  5. Michèle PETTAZZONI dit :

    Fuite en avant

    Je ne suis pas d’ici
    je ne suis pas de là
    je n’ai pour toute terre
    que celle sous mes pas.

    Je suis l’être éphémère
    et voilà mes racines :
    celles des cimetières,
    celles des origines.

    J’ai peur de certains toits
    je préfère marcher …
    Et même quand j’ai froid
    j’ai peur de m’arrêter.

    J’ignore qui je suis …
    Mais je finirai là :
    sous la terre, prisonnier …
    J’avance pas à pas.

    Michèle PETTAZZONI

  6. Michèle PETTAZZONI dit :

    Tout passe

    De passage
    tu restes de passage
    ta maison éphémère
    tombera en poussière
    tes beaux yeux, tes doux cils
    et tous tes os fragiles
    finiront en exil
    sous la terre fertile.

    Contemple tes affaires
    bagages inutiles
    entassement puéril …
    Dans des mains étrangères
    continueront de plaire
    ou seront liquidés
    sans aucune pitié !

    Car « tout passe, tout lasse, tout casse »

    Hélas !

    Michèle PETTAZZONI

  7. Pervenche Mahé dit :

    Giroflée

    Petite giroflée,
    Fraîchement lavée et toute perlée,
    Tu m’as cueillie juste après la pluie.
    Tu transpirais de beauté.
    Tendrement, je me suis approchée.
    Tes accords de verts et de jaunes orangés,
    Étaient parfaitement sublimés
    À mesure que le soleil se couchait.

    Tout était calme et apaisé,
    Qu’est ce que ça résonnait.
    Parmi les chants d’oiseaux, des notes de silence jouaient.

    Et c’est en ces temps suspendu…
    Que discrètement, silencieusement,
    Je me suis un peu plus de toi rapprochée.
    Et à l’abri des regards de l’humanité,
    J’ai doucement effleuré,
    le dessous de tes délicates pétales.

    Puis… je t’ai humée.
    Et…tu m’as envoûtée.

    Petite giroflée,
    Fraîchement lavée et toute perlée,
    Tu m’as cueillie juste après la pluie.

    Je me rappellerai, j’espère à jamais
    De ton odeur si amoureusement parfumée
    De cet instant d’éternité.

    Pervenche

  8. Coucher le soleil

    Hier, je me suis amusée à suspendre le temps.
    C’était le temps d’un coucher de soleil.
    Alors qu’il peignait des merveilles,
    Avec ses rayons vermeils,
    Je jouais à le coucher …éternellement.

    Du haut de la falaise,
    J’empruntais l’escalier descendant
    Jusqu’à cacher le soleil et sa jolie frimousse fournaise.
    C’était si divertissant.

    J’y ai pris goût!
    Je remontais alors ces escaliers indéfiniment
    Et recommençais à jouer « cet instant ».

    Descendre, monter, redescendre, remonter
    Comme une gosse,
    Je m’amusais à remonter le temps.

    Et puis comme un enfant, j’ai voulu changer,
    J’ai alors pris le sentier d’à côté, qui valonnait,
    Et vous savez quoi?
    Aux creux de ses reins,
    Il m’offrait encore ce spectacle sans fin.

    Enfin…non…il y avait bien une fin;
    À un moment, au point culminant du chemin,
    Le soleil n’est pas revenu…
    Lassé sûrement d’être réveillé sans cesse par une petite fille.
    J’étais un peu perdue.

    Et puis je me suis dit:
    « Tant pis »…
    Je recommencerai demain!
    Je m’amuserai à suspendre le temps, à le remonter…
    Et comme ça,
    je pourrais « à ma guise »,
    Retourner… »En Enfance ».
    Elle joue si bien l’instant présent…

    Pervenche

  9. Dominique Mongodin dit :

    Parfois

    Parfois, quand vient le vent souffler sa mélodie
    Et me porte jusqu’à sa liberté secrète…
    Je vous entends.

    Parfois, quand le zénith s’égaie d’un arc-en-ciel
    Et me fait découvrir ses étendues saphir…
    Je vous revois.

    Parfois, quand les parfums des floraisons embaument
    Et me bercent dans leurs brumes capiteuses…
    Je vous respire.

    Parfois, quand les rivières bruissellent dans leurs lits
    Et me désaltèrent de leurs transparences…
    Je vous savoure.

    Parfois, quand les oiseaux laissent choir des duvets
    Et m’accueillent délicatement dans leurs nids…
    Je vous caresse.

    Parfois, quand la paix vient se poser sur le monde
    Et m’offre des poussières de sa sérénité…
    Je vous espère.

    Je vous entends, je vous revois, je vous respire,
    Je vous savoure, je vous caresse, je vous espère
    Souvent, quand vient le vent…

  10. Dominique Mongodin dit :

    Nuages

    Dans le ciel indécis où plongeait mon regard
    Glissaient des filaments en coton de mirage
    Je n’ai vu tout d’abord que les traits du hasard
    Avant d’apercevoir esquissé un visage.

    Plus loin ou bien plus haut mais tout aussi blafard
    Est apparu un monstre. Un animal sauvage
    Sorte de prédateur du genre charognard
    Planait sans mouvement en scrutant les parages.

    L’oiseau devint navire et largua les amarres.
    Le vent qui modelait à son gré les images
    Poussait des panurgiens au milieu de renards.
    Un poupon pleurait là, ailleurs riait un page.

    Les fumées moelleuses formèrent un pochoir
    Où se redessinait fondue dans un voilage
    La ligne du profil que j’espérais revoir.
    Autour volaient des fées, inespérés présages.

    Dans le ciel indécis où plongeait mon regard
    Est apparu un monstre. Un animal sauvage
    Poussait des panurgiens au milieu de renards.
    Autour volaient des fées, inespérés présages
    Dans le ciel indécis…..

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