« La différence » thème de l’apéro poétique du vendredi 26 mai – Les poèmes lus sont offerts en commentaires …

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6 réponses à « La différence » thème de l’apéro poétique du vendredi 26 mai – Les poèmes lus sont offerts en commentaires …

  1. françoise Sartorio dit :

    HYMNE
    Au coeur de la différence, une évidence palpable
    je suis comme toi faite de chair et d’os
    je m’exprime avec des mots, des cris
    je pleurs, je ris, j’ai froid, j’ai chaud
    mais le sens profond de cette vie m’est unique
    mon cri intime, vital, singulier m’appartient

    LE GOUT DE L’AUTRE
    Petit, grand, gros, maigre, intelligent, bête, cultivé,
    Comparaison, différence, ressemblance,
    Dès la naissance, le concept de la différence s’incruste dans le moindre recoin de notre vie,
    les comparaisons fusent de toute part, d’abord dans le cercle familial
    puis la bulle se dilate et franchit le cercle amical, professionnel, sentimental
    La différence s’apprécie dans une comparaison, c’est un poison,
    une plongée dans la souffrance,
    il est plus grand que son père,
    elle travaille moins bien que sa soeur,
    il a fait de plus belles études que son cousin
    On est identifié par rapport à un, une autre, plusieurs autres,
    Cette comparaison ne doit pas me priver du goût de l’autre, de ses différences, de ses aspérités,
    sans peur et sans reproche
    L’autre est cet inconnu que je crois connaître, reconnaître,
    qui me surprend dans ses réactions, ses sentiments, ses émotions
    Nos différences alimentent une alchimie faite d’attraction et de répulsion
    La vie serait bien fade sans ce goût de l’autre

    Françoise Sartorio

  2. Michèle PETTAZZONI dit :

    La petite danseuse

    Lassée des papiers des circulaires
    Des écrits des mots de la terre
    J’ai ressenti l’absolue nécessité
    De sortir respirer un bol d’air

    Descendu l’escalier séculaire
    De la bâtisse centenaire
    J’ai mis les pieds dans le pré
    Réservé aux pensionnaires

    C’est un jour d’été ordinaire
    Les enfants courent où se terrent
    Serrés contre les éducatrices
    Ce sont des enfants sans malice

    Autistes, fragiles, mongoliens
    Ils sont bien différents des miens
    Mon œil instruit les observe
    Habitué à leurs petits refrains

    A l’écart loin de ses préceptrices
    Patricia joue à la danseuse
    Elle esquisse des pas légers
    Et lance ses bras vers le ciel

    Mes yeux blasés s’émerveillent
    De cette ode d’été au soleil
    Sans mots sans musique trisomique
    Elle emplit le champ de rythmique

    Tout à coup je réalise
    Que je suis dans le pré aux fées
    Carré magique de mon enfance
    Depuis des lustres oublié

    Petite fugueuse amoureuse
    Du soleil des nuages et du ciel
    Tu m’illumines de ta danse
    Tu touches du pied l’essentiel

    Ton existence balance désarmante
    Pleine d’un trop plein de vie
    Débordant d’entrechats joyeux
    Tu subjugues le monde au pas de deux.

    Michèle PETTAZZONI

  3. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    La différence

    C’est Charl’-Edouard/ qui tomb’amou/reux de Leïla,
    C’est Karembeu/ quand il épous’/ Adriana
    Et c’est Zorro/ qui sè/me le /Sergent Garcia
    Là on la voit ,
    la différence…
    C’est quand tu sais / que le salair’/de M’Bappé
    Vaut plus d’ cent fois/ c’qu’un ouvrier / gagn’ dans l’année
    Et n’arriv’pas/ toujours à pay/er son loyer,
    Là tu compreds
    La différence …

    C’est toi, c’est moi ;
    C’est eux, c’est nous;
    Dans l’ pays d’où /tu viens/,y a d’ la /misèr’ partout…
    La différence
    C’est toi, c’est moi,
    C’est eux, c’est nous
    C’est l’espoir qui /promet la li / berté au bout.

    La différence
    C’est quand tu sais/ que tu ne s’ras/ jamais véto
    Alors qu’ ta sœur /vient d’êtr’accep/ tée à Sciences Po
    Toi tu rest’ras / toujou ou ours/ gardien de zoo.
    C’est humiliant,
    La différence…
    C’est quand tu vois/qu’elle est beaucoup /trop bell’ pour toi
    La fill’ canon/ que tu rêvais / d’prendr’dans tes bras
    Et qui t’a j’té/ un soir de fêt’ /au Macumba
    Là ça fait mal, mal, mal…

    la différence
    C’est moi , c’est nous,
    Et toi t’es d’où ?
    C’est le soleil/ trop chaud/ qui a / brûlé ton cou
    La différence
    C’est moi, c’est lui
    Et toi, t’es qui ?
    C’est ton accent / qui dit/ que tu / n’es pas d’ici.

    La différence
    C’est quand ton frèr’/ escalad’ le /Ventoux à l’aise
    Alors que toi / t’es condamné/à la p’tite chaise,
    T’as le cœur gros/ mais il faut bien/ que tu te taises,
    Et ça fait mal
    la différence…
    T’es minc’, t’es beau/ t’es moch’, t’es gros / et t’en fais trop/
    Dès le C..P/ tu l’entends dir’/ sous les préaux,
    Tu apprends vit’/ qu’on n’est pas tous/ vraiment égaux
    Et ça fait mal mal mal ….

    La différence
    C’est toi c’est moi
    C’est nous. C’est quoi?
    C’est tout ce qui me manqu’ / pour m’approcher de toi
    La différence
    C’est toi , c’est moi
    C’est lui, c’est quoi
    C’est la vie qui  te dit /qu’ell’n’a pas besoin d’toi,
    Non, non, non
    La différence
    La différence…

    Texte de chanson co-écrit par Yvonne Le Meur Rollet et Franc–Loup Mahé des Portes .
    Adaptation musicale et interprétation : Franc-Loup( Guitare-voix)
    Accompagnement guitare : Olivier

    • Yvonne Le Meur-Rollet dit :

      Merci Franc-Loup et Olivier pour l’agréable moment que vous nous avez fait passer en animant musicalement cette belle soirée partagée autour de la musique et de la poésie.
      Merci Charlotte pour ton accueil.

  4. Jean-Bernard Vivet dit :

    ÉLOGE A LA DIFFÉRENCE ET A LA BEAUTÉ

    S’offrir à sa propre différence
    Dans un élan sans écueil
    Accepter cette drôlerie de l’être
    Comme on boit et chante à tue-tête
    Se laisser porter vers les beaux horizons
    S’y employer jour après jour
    Tel un serment sacré
    Se fondre dans les méandres
    De nos vibrations intimes
    Se noyer dans la richesse des maelströms
    Qui secrètent des volutes de volupté
    Dans nos mois ultimes, intimidants
    De splendeurs sensibles à venir

    Gravissons les marches de notre propre sculpture
    Caressons le grain serein de nos cristallisations immaculées
    Soyons prêts à chaque instant à recueillir le sel
    Des humeurs océaniques qui secouent notre être,
    Qui le grandissent tout autant qu’elles le lavent

    Nous n’en avons pas fini avec la beauté.

    Elle nous tient à la gorge, au corps et jusqu’à l’extrémité de nos pieds
    C’est une amante fidèle et sans procès
    Nous lui donnerons de la matière
    Nous partagerons nos cellules avec elle pour qu’elle croisse en nous
    Pour devenir arbre phosphorescent de tous ses phosphènes
    Tronc de lumière radiant de ses feux de Bengale
    Loin des tourments mesquins, du dogme des cabales
    Allons enfants merveilleux, impudiques
    Déhalons sans voiles sur les sables, dans les rues,
    Festoyons de nos corps épris d’amour
    De nos esprits éclairés par cette aurore
    Qui ranime notre bougie première, notre encens,
    Fait resplendir la Terre et met en émoi tous nos sangs.

    Jean-Bernard Vivet

  5. Dominique Mongodin dit :

    Attention au mauvais calcul mental

    Ne soyez pas tentés par les indifférences

    Aimez la déférence et non les différences.

    User de division n’amène qu’au problème

    Insoluble pour ceux qui manient l’anathème.

    À trop mal calculer, à forcer la fraction

    Des racines (sacrées) vous paierez l’addition.

    Tentez humainement de traiter l’équation

    Et vous aurez alors trouvé la solution.

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