« La métamorphose » apéro poétique du mois de février.

nous serons attentifs aux recommandations sanitaires, en espérant maintenir ce rendez-vous chez : « Virginie » le vendredi 25 février à 18h30 . Nous communiquerons sur le site et panneau pocket la confirmation du lieu.

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11 réponses à « La métamorphose » apéro poétique du mois de février.

  1. Poésie

    Sur l’herbe, tu me « pause »
    T’exploses la vie en prose,
    L’uppercute de tendresse, animale et végétale,
    La culbute, la percute de pétales en rafale.

    La vie, tu l’agite, la transforme dans tous les sens.
    A l’envers, à l’endroit et même à contre sens,
    Ya pas vraiment de sens,
    Pourvu qu’elle soit sensuelle,
    Elle valsera dans le bon sens,
    Pourvu qu’elle roule des pelles.

    Poésie,j’te kiff, tellement pas consensuelle.
    J’ai soif de toi,
    J’bois tes verres,
    qui rendent si doux l’amer,
    qui rendent si chaud l’hiver.

    Tu sens si bon quand je te hume,
    Le long des fleurs d’écume,
    Le long des arbres à plume.

    Sur l’herbe, tu me pause,
    T’exploses la vie en prose,
    Tu la métamorphose et l’habille de rose.

    Pervenche

  2. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Les vauriens
     
    L’année dernière dans une soirée
    J’ai rencontré un type pas clair,
    Genre rat d’hôtel, ou monte-en-l’air,
    Un grand amateur de vitrines,
    Où l’on expose des perles fines…
    Depuis, je n’arrête pas d’y penser.
          
    Je suis une femme et je voudrais bien
    Pouvoir devenir ce vaurien ,     
    Ce maquilleur de vieux clichés,
    Ce vif resquilleur de baisers,
    Ce pirate écumeur de plages,
    Ce cambrioleur de corsages.
     
    Le jour, la nuit… j’en rêve tout le temps ;
    Je veux devenir ce brigand,
    Ce valeureux conquistador
    Ce séducteur de jeunes filles
    Fascinées par le feu qui brille
     Dans ses yeux bleus de chercheur d’or.
     
    Je ne veux plus être une femme,
    Je veux changer de genre, je le réclame.                  *
    Jé consulte marabouts et sorciers,
    Je déchiffre des tas de vieux grimoires,
    Je rencontre des charlatans de foire,
    Et des savants très diplômés.
     
    Un jour, enfin, l’on me propose ,
    La Pilule des Métamorphoses…
     Et ce matin, en me découvrant ,
     Torse velu, menton carré, 
     Sexe viril, cuisses musclées,
     Je vois un type très attirant.
     
    Bouleversement des chromosomes,
    Je me retrouve dans un corps d’ homme !
    Je vais pouvoir faire la conquête
    Des plus belles femmes de la planète…
    A moins que ce soir, je ne craque  encore
    Pour un perceur de coffres-forts ?
     
    Coeur inchangé, nul n’y peut rien…
    J’ai toujours aimé les vauriens.

    Texte de chanson écrit par Yvonne Le Meur-Rollet, mis en musique par Julien Petitjean
    et déposé à la SACEM en 2021

  3. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Métamorphoses

    Depuis quelques années, je rêve assez souvent
    Que je redeviens jeune, et belle, et sans arthrose,
    Que mes yeux restent vifs, que mon dos résistant 
    Ignore les assauts de l’ostéoporose.

    Je vais danser au bal du quatorze juillet
    Les pieds légers chaussés de souples ballerines.
    Bousculé par l’odeur grisante des oeillets,
    Mon tendre cœur s’emballe, cognant dans ma poitrine.

    Je rencontre un garçon qui me prend par la taille
    Je ne sais pas encore d’où il vient, qui il est…
    Mais il me fait valser, et ma jupe de faille
    Au rythme des flonflons, s’enroule à mes mollets.

    Je vis en un instant mille métamorphoses :
    Je deviens une anguille prise dans les filets
    Une algue vagabonde que la vague dépose,
    Un long feston d’écume caressant les galets.

    Et je veux égaler les grandes amoureuses
    Héloïse ou Juliette qui m’ont tant fait rêver…
    S’il me dit : je t’enlève ! j’accepte, toute heureuse
    Sans même demander où il veut m’emmener.

    S’il est marin-pêcheur , pour lui je deviens houle,
    S’il est un randonneur, je me change en sentier
    S’il veut vivre isolé, je m’écarte des foules,
    S’il est explorateur, je suis terre ignorée.

    S’il crée des vêtements, je suis robe soyeuse,
    S’il est fan de voitures, je deviens sa Bentley,
    S’il est cultivateur, je me fais moissonneuse
    Et s’il est jardinier, je me transforme en haie.

    S’il joue dans un orchestre, je suis son violoncelle,
    S’il chante du Cabrel, je me change en guitare,
    S’il est peintre inspiré, je me fais aquarelle.
    Et s’il est avocat, je deviens le prêtoire…

    S’il est garçon-coiffeur, je me fais shampouineuse
    S’il adore Johnny, je deviens rock and roll
    S’il aime les oiseaux, je suis mouette rieuse
    Et quand il dit : je t aime ! je le crois sur parole.

    Mais la matin venu, dans mon lit je frissonne,
    Seule, les pieds gelés, et les yeux embrumés.
    Sur la table de nuit, mon réveil carillonne
    Me rappelant mon âge et la réalité.
    Yvonne Le Meur-Rollet. Février 2022

  4. Michèle PETTAZZONI dit :

    Les indiens blancs (dernière métamorphose)

    Parqués dans des réserves,
    ils meurent dans des draps.
    Leur destin incertain
    les noue au sparadrap.

    Assis dans un fauteuil,
    pleurnichent dans ses bras,
    ça a la larme à l’œil,
    les vieux, en pyjamas.

    Et puis la larme en deuil
    pour un nom, pour un pas,
    qui s’éloigne du seuil,
    de l’oreille ou du toit ;

    Avec les tempes blanches
    et des cheveux de soie,
    de lentes mains qui tremblent,
    la voix qu’on n’entend pas.

    Ça a mal à la hanche,
    ça se plaint tant de fois …
    Y a un peu tout qui flanche
    plus personne n’y croit …

    Les vieux parfois dérangent
    même s’ils râlent bas,
    ces ancêtres étranges
    qu’on maintient longtemps las.

    Confinés aux adresses
    où l’hygiène fait loi,
    que l’amour, la tendresse,
    les caressent des doigts.

    Michelle PETTAZZONI

  5. Michèle PETTAZZONI dit :

    Métamorphose

    Sentir la vie vriller
    dans mes jambes racines
    mes pieds se transformer
    en radicelles infimes
    mes longs bras tournoyer
    et s’unir à la cime
    pour jouir du plein été
    dans une aube sublime

    Sentir le vent lécher
    mes feuilles en sourdine
    une à une les donner
    à mon amant léger
    sacrifier ma crinière
    aux caresses de l’air
    ainsi le retenir
    une saison entière

    Sentir ma sève bouillir
    sous les rayons puissants
    échauffer trop ma tête
    pénétrer mes bourgeons
    frémir de bien-être
    ignorer que ce don
    assèche les rivières
    fane les floraisons

    Oublier que tout cesse
    vivre l’instinct présent
    plus d’hiver ni tempête
    dans mon être sylvestre
    croire que le temps s’arrête
    et que toujours s’enroulent
    les plaisirs et les brises
    du soleil et du vent.

    Michèle PETTAZZONI

  6. Michèle PETTAZZONI dit :

    La chasse au soleil

    Je deviens cocon, chrysalide,
    d’ailleurs je ne mange plus guère …
    Une feuille de ci, de là,
    un léger poème au repas.

    Je sens cette métamorphose
    bouleverser mes angles droits.
    Il se passe d’étranges choses
    dans ma tête … au tout petit doigt.

    Vais-je me réveiller tout chose,
    transformé en … je ne sais quoi ?
    Je veux bien naître papillon,
    m’élancer, libre, de mon toit …

    Sur les fleurs me poser, phalène,
    et m’étourdir de leur haleine,
    courtiser les croque-boutons
    et oublier toute raison …

    Ou bien voltiger dans le ciel,
    battre mes ailes dans le bleu,
    et quitte à les brûler un peu
    partir à la chasse au soleil !

    Michèle PETTAZZONI

  7. Michèle PETTAZZONI dit :

    Comment les pandas sont devenus bicolores
    D’après une légende Chinoise

    C’était dans les montagnes
    Les hautes montagnes de Chine
    Tout en haut il faisait froid
    La température tombait très bas.

    Dans ces hautes montagnes enneigées
    Vivaient des Pandas bien élevés
    Aussi blanc de peau que blanc de poils
    Aussi bien en hiver qu’en été.

    Une nymphe prenait soin deux
    Des pieds jusqu’à la queue
    Elle était si blanche qu’on aurait cru qu’elle était née
    D’un flocon et de sa bien-aimée.

    Un jour la nymphe mourut
    Qui l’aurais prédit ou l’aurait cru ?
    Tout le monde était aux funérailles
    Villageois comme pandas.

    Mais les pandas furent davantage chagrinés
    Et prirent dans leurs pattes
    Les cendres de leur bien aimée
    Ils se mirent à pleurer.

    Ils se bouchèrent les oreilles pour ne pas s’entendre pleurer
    Se frottèrent les yeux pour arrêter de sangloter
    Se prirent dans leurs bras pour se calmer
    Et quelle métamorphose !

    Les pandas se sont colorés
    De jolies taches noires jais.
    Beaucoup diront que ce n’est pas vrai
    Moi je pense que tout peut arriver
    Et que chaque âme a le droit de rêver.

    Zoé d’Aubuisson 11 ans
    22 /02/2022 Côtes d’Armor (22)

    • Yvonne Le Meur-Rollet dit :

      Merci Zoé d’avoir participé avec talent à notre « apéro poétique » sur le thème de la métamorphose, et bravo pour ta belle diction et ton aisance à lire des textes en public.

  8. Dominique Mongodin dit :

    CROIRE, COMMENCER, RÉUSSIR

    Comme la rivière dont le lit est à sec.
    Comme l’égaré qui se retrouve avec
    Rien. Ne reste t-il pas un espoir d’avenir.
    Comme l’être si cher dont le cœur devient dur.
    Comme le chien coureur à qui manque l’air pur.
    Redonnons-leur le droit un jour à du plaisir.
    Comme un livre sans page. Une fleur sans suc.
    Comme l’arbre effeuillé. La chouette sans grand duc.
    Refaisons les jardins pour les y réunir.
    Comme l’eau qui frémit dans un léger ressac.
    Comme une pincée d’or illumine le bac.
    Rire et fraicheur enfin après tant de langueur.
    Comme un vœu traversé par la flèche d’un arc.
    Comme un bâton lancé en jouant dans un parc.
    Renaissance et plaisir goûtés comme une faveur.
    Comme des mots chantants. La sève dans le tronc.
    Comme un bourgeon éclot, un accouplement font
    Richesses de la vie, respirations du cœur.
    Comme alors tout s’enchante. De l’eau avec
    Ce lit. Le bac, l’or. Le cœur, le sang. Fleur avec
    Rameau. Poésie. Nature. Plaisir. Ardeur.

  9. Dominique Mongodin dit :

    Les artistes

    I
    Le peintre

    Voici déjà son œil qui s’éclaire.
    Il lui faut désormais la manière.

    Son bras s’élève alors jusqu’à l’horizon,
    Puis glisse en caressant les nuages.
    Et sur la toile où il pose l’hommage
    La magie s’anime, merveilleuse oraison.

    II
    Le maestro

    Le brouhaha de la salle semble les laisser
    De marbre. Depuis longtemps déjà, ils sont là.
    Accordant leurs violons, ajustant leurs trépieds,
    Vérifiant partitions avant de faire le LA.

    Le silence vient alors de la salle qui enfante
    Et le maître paraît sous les clameurs vibrantes.

    III
    Le sculpteur

    La matière s’éclate, se fend et se déchire.
    C’est elle qui se fatigue mais c’est lui qui transpire.
    C’est lui qui se déchaine mais c’est elle qui bouge
    Sous les coups de piolet, d’acide ou bien de gouge.

    Ses mains s’agitent encore et alors qu’il s’écarte
    Son œuvre se revêt d’un rayon écarlate.

    IV
    Le poète

    Ses frissons vagabondent parmi les phrases d’or
    Pour venir se coucher de ses mains frémissantes.
    Le sang de son crayon conjugue le verbe encore
    Quand l’encre de son cœur se livre comme amante.

    Il dissèque chaque mot, le fige ou le rature
    Et savoure en silence sa lente relecture.

  10. PeP dit :

    rendez-vous confirmé chez Virginie, vendredi 25 février à 18h30.

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