Le Printemps des poètes à St Jacut de la Mer, vendredi 29 mars à 20h30.

Salle de L’Arbre Abbaye de St Jacut de la mer

Lectures poétiques et performance musicale

Musiques naïves ?

Improviser pour un musicien, c’est prendre le risque d’explorer la simplicité comme la complexité. C’est aussi partager une certaine spontanéité avec un auditoire et l’emmener là où il ne va jamais. Avec Bertrand Le Brun, percussionniste et multiinstrumentiste venant du Jazz, vous êtes conviés pour 30 minutes  d’imprévus.

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4 réponses à Le Printemps des poètes à St Jacut de la Mer, vendredi 29 mars à 20h30.

  1. Dominique Mongodin dit :

    Une

    Je peins votre beauté, je rime votre espace
    J’écoute vos déesses, j’explore vos paysages
    Je traque vos envies, je poursuis vos mirages
    J’ambitionnais l ’Amour, j’ai découvert la Grâce.

    Je cherche vos façons, je guette vos parfums
    J’investis vos présents, je fais siège à vos heures
    Je nuage vos vents, je vante votre honneur
    Je recèle vos nuits, je vous languis matin.

    J’en appelle à vos bras, je souhaite vos désirs
    Je flatte votre bouche, je bois de la même eau
    Je brigue vos secrets, j’inonde vos ruisseaux
    J’interroge vos mains, je vous veux me saisir.

    J’en implore vos cieux, je supplie votre peau
    Je me confonds en vous, j’adoube vos cheveux
    Je redoute vos larmes, je recueille vos yeux
    Je jaillis de vos sources, j’irrigue vos coteaux.

    Je vole dans vos mers, je m’ensable en vos dunes
    Je me perds dans vos rires, je circule vos veines
    Je voyage vos pas, je sillonne vos plaines
    Je me soumets à vous et nous ne faisons qu’Une.

  2. Dominique Mongodin dit :

    Toi, VOUS

    Il y a les ‘’Toi’’ et il y a les ‘’Nous’
    Qui sont dans la tendresse,
    Et puis il y a VOUS
    Qui êtes DÉLICATESSE.

  3. Dominique Mongodin dit :

    Proposition pour un sonnet

    Pour écrire un sonnet qui charme un philistin
    Vous devrez habiller la page d ’un costume
    En tissant humblement du bout de votre plume
    Quatorze alexandrins apprêtés au matin.

    Car en les façonnant, comme pour un festin,
    De draps fins et de lins plus vaporeux que brume
    Les quatrains chamarrés aux douceurs de l ’écume
    Couvriront le feuillet d ’un délicat satin.

    Vous ferez du distique un gilet broché d’or
    Tel un brocart cousu pour un conquistador.
    Vous broderez les vers ultimes de dentelle,

    Leurs chatoyants atours, ardents et gracieux
    Seront aussi douillets qu’un plastron de sittelle.
    Alors vos mots moirés brilleront dans ses yeux.

  4. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Texte lu par Dominique Mongodin

    Une valse
    Une valse s’élance
    dans le bleu du Danube,
    éclaboussant de joie les danseurs impatients.
    Et le parquet ciré luit comme une eau dormante
    où des herbiers frissonnent
    entre des pierres lisses.
     
    Là, une jeune fille un peu timide rêve…
    Elle est dans la pénombre,
    seule sur un sofa,
    indolent nénuphar flottant à la surface
    d’un paresseux méandre.

     Un jeune homme s’avance, attiré par sa grâce.

     La valse les invite, elle accepte et sourit.
    Elle est une corolle
    s’ouvrant entre ses bras
    Sa robe souple vole enveloppant leurs pas.

    Quand les miroirs chavirent,
    elle ferme les yeux .
    Et les archets frémissent
    saisis par le vertige et la troublante grâce
    de leurs corps accordés.
    Yvonne Le Meur-Rollet . Mars 2024

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