Pour clore le printemps des poètes rendez-vous Samedi 22 avril à l’Abbaye de St Jacut de la Mer. Lectures de poèmes par leurs auteurs et récital d’Olivier Guérin.

Poètes de l’association Presqu’île en poésie, présents à cette soirée :

Annie Coll

Pervenche Mahé

Dominique Mongodin

Louise Montagne

Michèle Pettazzoni

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2 réponses à Pour clore le printemps des poètes rendez-vous Samedi 22 avril à l’Abbaye de St Jacut de la Mer. Lectures de poèmes par leurs auteurs et récital d’Olivier Guérin.

  1. Dominique Mongodin dit :

    Je tiens à remercier Jean-Pierre Billois qui a eu le talent de mettre en scène cette soirée. Il a su avec une grande finesse nous amener à présenter nos textes avec conviction et clarté. Sa programmation des lectures a apporté les liens entre elles et a donné toute la cohérence et l’intensité à nos propos
    Merci Jean-Pierre
    Ps: Bravo également à Olivier pour son récital.
    Je
    Dominique
    ———————

    Exil

    Quand le blond Sahara est venu, en Bretagne
    Dans mon pays chéri, en côte d’Émeraude
    Il y a déversé en brins l’étendue chaude
    Des grains qui, orangés, ont survolés l’Espagne.

    Et les embruns bretons ont les tons des automnes
    Que la fin de l’hiver ne pensait jamais voir
    Alors que les oiseaux amoureux sont espoir
    Et que leurs pépiements nichent en haut des aulnes.

    Les vents et les oiseaux se moquent des couleurs
    Ils accueillent en chantant toutes les différences
    Adoptent la poussière et donnent quelques chances
    Aux exils sahariens, d’Ukraine ou bien d’ailleurs.
    ——————

    Marathonienne afghane

    La femme afghane court, son noir niqab l’étouffe.
    Son enfant dans ses bras meurt de balle perdue.
    Résiste femme afghane et pleure ton chagrin
    Fuis ton pays chéri pour un autre étranger.

    La femme exilée court pour son garçon Malouf
    Elle crie ses foulées dans sa course éperdue.
    Tiens bon ton marathon pour ton fils utérin
    Dans ton nouveau pays où tout n’est que danger.

    Cours vers la liberté, toi qui connus le gouffre
    Montre à l’humanité que le voile tendu
    N’est autre que prison du regard féminin
    Et hurle ta douleur et fais la partager.

    Libérée de ton joug, cours sans céder et souffre
    Pour souvenir ton fils, lardé de tir perdu.
    Tu le portes toujours. Ta course est le refrain
    Où claquent les bruits sourds dont tu veux le venger.
    ————————

    Frontières de l’inconscience

    J’ai démonté le joint de la pomme de douche
    Pour le fumer. J’ai saisi la poignée de la porte
    À pleine main pour dire bonjour. J’ai goûté
    La pomme de douche que j’aime tant croquer.

    J’ai pris mon paillasson pour en faire une flute
    Et j’y ai déposé quelques trous de mémoire
    Pour y jouer Bronson qui tire et qui rengaine.
    J’ai cuit le steack tartare et je ne l’ai pas cru.

    Je me suis revêtu de pelures d’oignons
    Qui m’ont fait rire aux larmes et pleurer de plaisir.
    J’ai volé comme on vole dans les supermarchés
    Les bras m’en sont tombés quand j’ai été surpris.

    J’ai décrit comme on crie devant les tortionnaires
    J’ai aimé comme un fou puisque j’étais cinglé.
    J’ai fait bien des impairs depuis que je suis père
    Je fermerai les yeux pour être complaisant.

  2. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Merci pour cette belle soirée. Bravo aux poètes et au musicien.

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