Pour ‘offrir en partage’ … Nouvelle rubrique !

Beaucoup d’échanges en ces temps de confinement. De belles paroles-de beaux mots partagées-partagés …

Nous vous invitons ici à ‘offrir en partage’ les mots justes, les émotions, les extraits … qui nous guideront vers de nouvelles découvertes poétiques.

Tout ce qui vous semble bon pour rendre plus douce la vie.

 

Voici les quelques mots qui ont initié cette nouvelle rubrique :

« S’en sortir sans sortir »

mots capturés par Jocelyne LB en regardant le documentaire de Raoul Sangla fait sur Ghérasim Luca et intitulé ‘Comment s’en sortir sans sortir’.

Superbe invitation à la découverte de ce grand poète.

« Mon cœur ne s’ennuie pas. Il se bat. »

autres mots capturés par Jocelyne LB mais l’auteur s’est échappé …

 

A vous de nous offrir vos mots capturés ici en Commentaires … de cet article

Poétiquement, L’équipe de PeP

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15 réponses à Pour ‘offrir en partage’ … Nouvelle rubrique !

  1. Admin PeP dit :

    VIRGINITÉ
    >
    >           C’est un ticket d’entrée gratuit, un rendez-vous,
    >           Le théâtre où tout est apte à se produire,
    >           Une scène ouverte où le vide est partout.
    >           La mer à traverser. Une ile à conquérir.
    >
    >           C’est la virginité des neiges éternelles,
    >           Une terre inconnue où l’on va hésitant,
    >           L’escalade risquée d’un monde parallèle,
    >           L’incertitude qui menace à tout instant.
    >
    >           C’est une invitation, une porte à pousser,
    >           Un baptême sans enfant, un autel sans témoin,
    >           Un espace inviolé, un coin de liberté
    >           Anonyme et secret, dont il faut prendre soin.
    >
    >           C’est le miroir sans tain ou la portée sans note,
    >           Un visage au regard vide mais attirant.
    >           Une absence, un creux. C’est une athée dévote,
    >           Un désert sidéral qui attire pourtant.
    >
    >           C’est la pucelle qu’on est tenté de brûler,
    >           Une lettre jetée sitôt qu’on l’a ouverte,
    >           Une sœur qu’on maudit après l’avoir froissée
    >           Mais qui vous tend la main à la moindre alerte.
    >
    >           C’est une compagnie qu’on aime à retrouver,
    >           Une amie attentive quand sont longues les nuits,
    >           Une amante discrète qui ne sait pas juger.
    >           C’est une page blanche sur laquelle on écrit.
    >
    >
    > Dominique Mongodin

  2. Pettazzoni Michèle dit :

    Quelques jolies phrases sur la poésie, le poème, l’écriture, tirées du recueil « Journal par-dessus bord » du poète belge Werner Lambersy :

    – La poésie
    ne doit jamais se consommer avec modération.
    -Le poème
    est une parenthèse qu’on ne peut plus refermer.
    -Écrire
    c’est mettre un horizon devant les mots.
    -Gaz
    à tous les étages dit le poème en frottant l’allumette.
    -Poème
    Ou les premières eaux de l’accouchée du chaos.
    -Bancs
    de méduses de la pensée sur les plages du poème.
    -Il y a des poètes
    pour salle d’attente chez le dentiste.
    -Le souffle
    poétique ne sert pas à gonfler les bouées.
    -L’humour
    est la pince à vélo du poème.
    -Le poème
    est un phénomène d’érosion du silence.
    -Cocottes
    en papier du poème, dans les ateliers d’écriture.
    -Écrire
    c’est rallumer les mégots de l’émotion.
    -Il dit
    pour s’excuser, un poème m’est rentré dedans.
    -Le symbole
    et le poème tiennent caché ce qu’ils nous montrent.
    -Si les chants
    désespérés sont les plus beaux, le porc est un grand poète.
    -Écrire
    est un long bouche-à-bouche avec soi-même.

    -Écrire
    ce n’est pas un sport, mais ça ne manque pas d’arbitres.

  3. Jean Baptiste Pedini (envoi de Gwenola du Plessix) dit :

    Céder à la lenteur de l’aube.
    Rembobiner les bandes grises.
    Les heures passées à grignoter un peu de place
    sur l’attente.
    Les mots dits par politesse.
    L’ennui tout simplement.
    Faire du silence un courant d’air.
    Laisser un soleil timide
    monter sur l’appui de la fenêtre.
    Sur les corps en bataille que les rideaux masquent à peine.
    Trouver refuge dans un matin défait.

    Jean-Baptiste Pedini

  4. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Le jardin abandonné

    La maison est aveugle
    le jardin est désert.
    Depuis la fin de cet hiver
    La haute tête grise
    coiffée de claire paille
    ne s’est plus chaque soir penchée sur ses rosiers.
    Les longues mains tremblantes
    ont négligé la taille
    des lilas blancs déjà fanés.
    La vigne enlace toute folle
    les rameaux verts des bignonias.
    La passiflore sans vergogne
    grimpe au treillage du jasmin.
    Les coquelicots s‘éparpillent
    sur la pelouse reverdie
    que s’approprie le plantain.
    Les capucines
    ont entrepris de redescendre l’escalier.
    Les feuilles neuves
    de la charmille
    passent le mur sans hésiter…

    On ne voit plus la jardinière
    qui surveillait chaque printemps
    les courses vives
    les bousculades
    de son vieux jardin turbulent.

    Elle a été longtemps malade
    elle doit réapprendre à marcher
    tout au long du couloir vert-jade
    d’un hôpital aseptisé.

    Elle se doute
    qu’en son absence
    le jardin a pris du bon temps.

    Elle attend sa convalescence
    pour calmer ces débordements
    qu’elle envie en secret
    pourtant.

    Yvonne Le Meur-Rollet (dans le recueil « Brûlants silences » 2002)

  5. Manuelle Campos dit :

    Extrait « Nos îles, perdues jusqu’à demain » Editions du Chameau
    Manuelle Campos

    De l’eau dans le cyclamen

    Ce sont d’étranges soirées
    Postées dans les coins de porte
    Entre l’archivage de la solitude
    Et l’énumération des choses à faire
    Choses à faire dessins gammes pages
    Poèmes à apprendre, à écrire
    Chiffon autour des pots de fleur
    Sac pour le départ
    Liste
    D’étranges soirées, silencieuses et fières
    De sobres excès, de hâtes raisonnables

    Ecoutant la nuit taiseuse s’enrouler sur elle-même
    Je me réconcilie avec les amis
    Là-bas, peut-être, ils mangent
    Boivent conversent s’aiment
    Sans moi

    Moi, ce soir, je vis seule avec moi
    Et quand je passe dans la porte
    Entre le couloir et la salle,
    J’oppose aux murs, aux poutres, aux meubles enfin,
    L’orgueil d’être mouvement
    Chaleur, souffle, Seule.
    Cela suffit à ma joie.

    Je cours au piano, m’arrête pour vaporiser de l’eau
    Sur le cyclamen rouge mais
    Soudain
    Me vient l’idée d’une phrase :
    « Ce sont d’étranges soirées
    postées dans les coins de porte »

    Plus tard il faudra vaporiser de l’eau
    Sur le cyclamen rouge

    Manuelle Campos

  6. Guy Prigent dit :

    Grande marée à Coalen

    Les grèves peuvent changer d’aspect au rythme régulier de la lune. Sur la côte nord de la Bretagne elle y génère des marées puissantes couvrant et découvrant en permanence un estran contrasté, faisant et défaisant des îles et des chenaux.
    C’est la grande marée de septembre, la marée des gapas, mais il y a aussi la marée d’equinoxe de printemps. Le vent hale doucement de noroît, parfois c’est le Nordet qui ramène les coquilles à la côte. La foule unanime des oiseaux marins marche en crabe sur la grève, s’enfonce dans les clairières de l’océan, pour chercher son butin, vers de vase et/ou graminées et coquillages dans l’or vert des prairies sous-marines… Les algues de rive ou de fond fleurissent sous la mer, changent de couleur selon les saisons et se mélangent à l’obione et à la lavande mer, à marée basse, effleurées par les bruissements d’ailes et le ruissellement des eaux vives…
    Les grèves blanches, havelées, traversées de petits sillons et de monceaux mêlés de sable et de vase bleue, découvrent un nouveau territoire. Effluence saline sur les bancs de sable. Quand elle revient, la mer gratte les bancs de sable, piétine et s’engorge dans les ruisseaux où grouille la vie… avec des sons nouveaux… La vase gluante s’éboule, là où les poissons plats affectionnent le temps gras et l’eau tiède. Le vent galbe les collines de sable, fait onduler la dune au devant de l’île.
    Le relief par accident délie les sons, comme un chant à répondre, fait ricocher les cris des oiseaux, entre le creux et les pleins de l’estran. Est-ce le sable qui retient les rides du vent ?
    Le feu follet des grains de sable provoque peut-être l’éternuement des huîtriers pies au cri strident.

    L’allée couverte de Coalen : Le tumulus a un regard de pierre, trouée par le vent, ses doigts de schiste s’enfoncent dans la terre salée, allée couverte, ancien ultime refuge des hommes au néolithique, perchoirs pour les oiseaux en d’autres temps…

    Marée montante, au pognant, lorsque la mer rapporte, au prim’flot

    Au prim’ flot, la mer courre, la dentelle d’algues s’anime et blanchit sous le souffle du vent, en attendant la rumeur de l’océan. La mer se dédouble de ses couleurs et du choc des vagues, des vaguelettes.
    « La mer reniflée, on dit qu’elle pleure quand vient la brume ». Aujourd’hui, la brume est absente. Avec le ressac, la mer chahute son enclos. Elle a battu son plein »
    Les îles en majuscule et les nombreux récifs accentuent cette danse endiablée, qui ne s’arrêtera qu’aux confins du rivage.

    Ici, tout semble immobile et dur, pourtant, tout est mouvement et fluidité.

    Chemin initiatique de roches, de sable et d’algues, le parcours se fait paysage, isthme, sillon, succion des eaux, submersion probable vers l’île, l’île Coalen.

    Passer-passé, passer d’un monde inerte, solide à un monde fluide, soluble dans les accumulations de rouille, de sable et de vase salée,

    L’île, comme une mesure de distance. Eurythmie de la marée. En effet, l’enclos de la grève est formé des lais et relais de mer.

    L’eau gronde dans les racines, salive des réglisses d’écume sous les ardoisières de corail, soulève les grognements des bernaches.
    L’île célèbre des remembrements de marées fertiles et dédouble les veines du temps, du temps retrouvé, les jours d’algue, à la criée des mouettes…Sur la lande des grèves.
    Lorsque la roche est entourée d’eau, « sklossen », elle est nouée, comme « roc’h koum » ou « roc’h kloum ». mais lorsqu’elle est dénouée, à chaque marée, elle se libère de cet encerclement… dont certains lutins peuvent être responsables : « toullar kilier », le trou du lutin.
    La mer, à l’incessante vague. Une mer ininterrompue, irrigue les îles, comme des alvéoles.
    Au dernier flot, la mer dépose son butin, qui formera le gourlan, la laisse de mer, où sautent les puces de mer, comme une crépitement ininterrompu.

    Guy Prigent

  7. Guillevic contemplatif dit :

    Recette

    Prenez un toit de vieilles tuiles
    Un peu avant midi.

    Placez tout à côté
    Un tilleul déjà grand
    Remué par le vent.

    Mettez au-dessus d’eux
    Un ciel bleu, lavé
    Par des nuages blancs.

    Laissez-les faire.
    Regardez-les.

    Eugène Guillevic

  8. Jean Albert Guenegan dit :

    C’est la face cachée de la terre
      qui en avait assez de s’ennuyer
      n’a plus tourné puis s’est arrêtée.
      Etait-ce son bon plaisir
      de rendre le ciel fou de tornades
      de typhons, le faire pleurer
      des pluies torrentielles
      à faire fuir les escargots
      défigurer villes et campagnes,
      rager d’orage la canicule
      la terre, hameçon de la mer
      et, sur la plage, l’hiver à l’abandon
      comme le goémon
      en attente de haute mer
      ô thérapeutique terre
      tes brouillons de lettres
      s’aveuglaient-ils de ce mal
      sourcier du divin ?
      Au soleil, j’offre mon visage
      de patiente lumière
      mon âme est en soin et,
      sur ses ailes enneigées je veille
      trempé de sa vierge douceur.
      Peu enclin au rêve, n’ai de réponse
      à rien ni à personne mais
      dans la hâte de chanter
      ce que je ne suis plus, dis
      ô thérapeutique terre, j’ai beau
      faire le tour de tes cieux,
      es-tu lasse de voir courir le monde
      au point de le cloitrer, terre
      
      es-tu encore habitable ?
     
     
    Jean-Albert Guenegan

  9. Pettazzoni Michèle dit :

     » Est-ce la porte de notre fin obscure, demandais-tu ?
    Non. Nous sommes dans l’inconcevable, mais avec des repères éblouissants . » René Char

  10. Denise Boudeille dit :

    L’espace temps

    L’espace d’un instant
    J’ai su qu’un nouveau temps
    Avait établi un nouvel ordre.

    L’ordre d’un confinement
    Qui défie le temps
    Qui n’aurait plus cours.

    Le cours du temps
    Perdu, le changement
    de vie, d’habitudes.

    Des habitudes de vie
    Devenues ennui
    Au fil du temps.

    Le fil du temps qui ne sait plus
    Le jour, la date, le moment venu
    D’accepter et de croire.

    Croire en un nouveau temps
    Qui rompra l’isolement,
    D’où renaîtra l’espoir.

    L’espoir de jours meilleurs
    Et d’un ailleurs
    Qui offriront l’espace

    L’espace temps
    Qui trop longtemps
    Nous aura éloignés.

    Denise Boudeille

  11. Pour Denise Boudeille dit :

    2019-2020

    Décembre est arrivé.
    Noël, les congés,
    Le dernier jour de l’année,
    Tous ont chanté, fêté
    Bonne année, bonne santé !

    Janvier a débuté.
    Impôts prélevés,
    Soldes et rabais,
    Écharpe, gants, bonnet
    L’hiver s’est installé.

    Février a enchaîné.
    Puis la nouvelle est tombée,
    Par les médias diffusée,
    Dans une région éloignée
    Un virus a frappé.

    Mars est consterné.
    Le mal s’est propagé,
    Sans frontière, sans délai,
    Le monde est confiné
    De tous la peur s’est emparée.

    Avril va se profiler.
    Mais confinés on va rester,
    Isolés, malmenés,
    Les morts incinérés
    Dans la plus stricte intimité.

    La santé recouvrée ?
    Des blessures à panser,
    À l’espoir accrochés
    D’une crise dépassée.
    En mai, fais ce qu’il te plaît ???

    Denise B.

  12. dominique bansard dit :

    Itinéraire des peintres sur la ria du Trieux

    J’ai vu une sarabande de nuages tirée par un funambule sur la ligne d’horizon, se lever dans le ciel, brossé par le vent, pour saluer une flottille de misainiers et de sloops bardée des couleurs de fête (Paul Signac). Chaque port met sa réputation en jeu, ses marins sur des yachts, de Pen Lan à Pontrieux, de Loguivy de la mer à Bréhat, pour célébrer le printemps des premières régates.

    Toujours le ciel tend son miroir sur la mer de Bréhat au phare de la Croix qui annonce l’embouchure de la ria. L’alliage du feu et de l’eau faisant son miel de ce chemin de lumière.

    Une fine pelure de nuages enroulant les dernières étoiles, comme une queue de comètes (Charles Lapicque).

    J’avale à pleins poumons le vent qui n’a pas le goût salé qui vient de la mer. Les lueurs du jour commencent à danser dans l’air frais du matin.
    Les rochers aux chapeaux pointus comme des berniques s’écrêtent de cristaux de rosée, élevant leurs têtes d’épingle nacrées, dessus le couvercle de la mer.

    Les goémons veinent les rochers de leurs couleurs sombres, délivrent leurs odeurs d’iode
    dans un ciel d’été. Signac passait tous ses étés près du fleuve et des îles de Bréhat.
    Les pins encore verts se vident de leur résine pour se transformer en orgueilleuse mâture, la sciure du bois de charpente à angle courbe, garantit le bordage des navires en chantier, lorsque la lune est descendante et qu’il faut encore trouver un sens à l’action.

    En espoir de cause, je plisse les yeux pour sentir les premiers picotements de la vie sur le fleuve, pour accueillir les sourires qui rident les visages connues ou inconnues, que présente le peintre (Henri. Rivière). des femmes aux visages graves et sereins, courbées sous le poids de l’outil.

    Le soleil fait des taches de rousseur sur l’angle vif des rochers. Une eau sombre agite les pieds de couteau des falaises aux ongles vernis. Les vagues tricotent des rubans de dentelles dans la roche friable aux doigts de schiste . Il faut faire attention à ne pas glisser sur la lame tranchante des rochers.

    Une fumée bleue découpe les toits rouges des maisons. Les yeux des phares sont maintenant vides, aveuglés par la lumière nouvelle. Les deux éclats de l’optique, où se mirent les rayons du soleil heurtent sans bruit les vitres de la lanterne dans un mouvement continu, inutile.

    Je dois me pincer fort pour me remettre au travail, attentif à tendre la toile sur le bois. Parfois, nous gardons trop de pensées à réparer sur l’établi. Celles-ci font trop de nœuds. Je dois ajuster la mesure de mes sentiments, évacuer la mélancolie, qui me serre lorsque je regarde les aquarelles et les bois gravés de H. Rivière. Le fleuve aurait-il tant changé ou seraient-ce ses rives trop remembrées par la civilisation des loisirs !

    Le vent emporte notre chaleur. Il va falloir marcher plus vite pour la récupérer. Ne pas perdre son souffle. Retrouver l’ivresse du désir de celui qui a peint le pays de derrière l’horizon, les braises sous la cendre. Ton nom salive dans ma bouche avec les paroles toujours redîtes.
    Le marin a dormi tout le reste de la journée, pour faire du rangement sur son bateau ou dans son atelier où les vents sont rares et les questions multiples. Il faut limer le silence, arrondir encore les angles. la sciure des mots s’élève à la rencontre de la lumière.

    Guy Prigent

  13. Pettazzoni Michèle dit :

    La poésie n’aurait pour moi aucun intérêt si je ne m’attendais pas à ce qu’elle suggère à quelques uns de mes amis et à moi-même une solution particulière du problème de notre vie.
    André Breton

  14. dominique bansard dit :

    Le silence est tombé,
    La ville est désertée,
    Tous sont confinés.

    Le virus a frappé !

    Les villes engorgées,
    Les sites surpeuplés,
    Les marchés bondés,

    Nul n’est épargné.

    De Londres à Bombay,
    De Bâle à Epernay,
    De Rome à Sydney

    Les êtres sont angoissés.

    Et le monde a crié
    SOLIDARITÉ !
    HUMANITÉ !

    LA TERRE EST EN DANGER !

    Amour, amitiés,
    Entraide et respect,
    Le lien il faut créer

    Et le monde va changer !

    Denise Boudeille

  15. dominique bansard dit :

    VIVONS

    1/ On vit,

    On respire.
    On a le temps.
    L’horloge dont le tintement
    Rythme les secondes
    Est devenue notre meilleure amie.
    Celle, grâce à qui, un jour peut-être,
    La vie redeviendra normale.
    On vit,
    On respire…
    Pourtant,
    Les rues sont vides,
    Et les maisons pleines
    Pleines à craquer
    Grâce aux enfants.
    Des jardins
    Fusent leurs cris,
    Leurs rires
    Car le printemps est là
    Et nous soutient.
    Il nous promet, il nous assure
    De la continuté du cycle.

    2/ Les fleurs s’ouvrent,
    Corolles colorées
    Avec leurs coupes
    Pleines de promesses.
    Les bourgeons des arbres
    Se déploient,
    Révélant la sève qui jaillit.

    On vit,
    On respire…
    Pourtant,
    Un virus
    Minus mais méchant,
    Sévit.
    Il s’infiltre, s’installe
    Brutal…
    Et, on respire moins
    On vit moins bien…

    3/ Le travail,
    Par les écrans
    Devient télé,
    Télétravail ;
    La télé devient refuge,
    Abri, ami…
    On vit,
    On respire…
    Pourtant,
    Que deviennent les amis ?
    Les vrais, les vivants
    Où les souffrants ?
    Par la voix
    Qui glisse sur les ondes,
    Les nouvelles sont prises,
    On se rassure,
    On s’épaule.
    On vit,
    On respire…
    Pourtant
    Certains se battent
    Sur le terrain

    4/ Dans les magasins,
    Les maisons de retraite,
    Les hôpitaux.
    Là,
    On y survit,
    On y sur-respire
    Grâce aux machines.
    Déguisés, masqués,
    Nos soignants agissent…
    Au risque de leur vie.
    On vit,
    On respire…
    On prie.
    On revient à l’essentiel,
    Se tourner vers le ciel,
    Se tourner vers Marie,
    Qui sait le prix de la vie.
    On vit,
    On respire…
    On redevient enfant
    Dans les bras du Père.
    Confiant…
    Il n’y a rien d’autre
    A faire.

    Agnès Kleiber

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