Au cours de votre promenade quotidienne, certains d’entre vous auront sans aucun doute su capter un moment suspendu … d’arbres fruitiers en fleurs sur un fond de ciel bleu, une mer si calme, le sable si tentant, et la plage déserte …
Nouvelle invitation :
Sur cette nouvelle image
où la mer est si douce
cette envie de plonger
dans une eau saisissante
et se sentir vivante …
(c) Claire Rollet, avril 2020
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Poétiquement, L’équipe de PeP
Mes mains
Ce matin j’ai vu mes mains
ces fleurs a cinq branches,
elles cueillent les fleurs des champs,
elles les disposent dans un vase,
elles attrapent, elles touchent,
elles caressent doucement,
elles rapprochent mes amis contre mon cœur,
elles tricotent pour les enfants,
elles cuisinent pour nous deux,
pour tout le monde,les grands jours,
elles arrachent les mauvaises herbes,
elles taillent, bêchent, sèment,
elles rempotent les pousses du printemps,
elles cousent, ravaudent, raccourcissent,
elles se joignent pour prier,
elles se lèvent pour menacer,
elles tapent pour applaudir,
elles écrivent tous ces mots,
pour vous mes amis.
que je vous envoie.
Milou, le 14 avril 2020 Saint-Jacut
(poème offert par Milou Hudelist)
Ce beau poème parvient à nous toucher, sans les mains, merci.
merci michèle pour ton petit mot.
Sous la photo de cette belle plage vide, et pour nous rappeler une belle soirée partagée lors d’un apéro poétique où nous avions tous chanté « Aline »…un petit hommage au chanteur Christophe qui vient de nous quitter
J’avais dessiné
Sur le sable
Son doux visage
Qui me souriait…
Puis il a plu
Sur cette plage
Dans cet orage
Elle a disparu…
Un haïku
Une plage vide,
L’eau de jade nous invite…
Braver l’interdit?
Depuis l’éternité c’est ainsi, je vous rends visite deux fois chaque jour.
Quelle que soit mon humeur, calme ou houleuse, je viens à votre rencontre et ne manque pas de réveiller les pêcheurs endormis en les poussant vers le large.
J’aime m’approcher de vos côtes , sentir les premiers baigneurs plonger dans mes rouleaux, entendre les cris des enfants se mêler au murmure de mes vagues.
Depuis l’éternité c’est ainsi.
C’était ainsi.
Car aujourd’hui les pêcheurs ont disparu, laissant leurs bateaux se balancer sur moi à longueur de marée. Plus aucun baigneur non plus , aucun cri d’enfant;
je n’entends plus que le vent.
Ce silence sur vos côtes est oppressant, je voudrais tant que tout redevienne comme avant, comme avant depuis l’éternité.
La Mer , pendant le confinement
Bretagne, avril 2020