Dans la tiédeur de la forêt
Les grands chênes réveillés,
S’échappent petit à petit
De l’ombre de la futaie.
Impatients les châtaigniers
Etirent leurs branches rebelles
Comme pour attraper
La musique nouvelle
Qui monte du hallier.
La brise généreuse
Fait miroiter les sequins
Accrochés aux branches noueuses
Le souffle coquin
Chasse l’écharpe de coton
Qui enlace lascivement les troncs.
Timidement le soleil mordoré
Tisse des fils d’or à travers la ramée
Et accroche aux herbes des parures,
Des diamants et des colliers.
Les passereaux s’envolent,
En gerbe d’étoiles,
Au delà du talus de verdure;
Eclairs d’argent,
dans la douceur matinale.
Ce poème nous entraîne dans une promenade matinale dans une campagne où le paysage, en se réveillant, sort de l’ombre, s’enveloppe de tiédeur, de douceur , de musique, et se pare de bijoux’ d’or et d’argent dont la lumière magnifie l’éclat.
Merci Louisette de nous avoir fait partager ton regard sensible sur la beauté de la nature.
Le bel été de l’enfance…Nous aussi nous nous délectons de » termes rares « et nous nous empressons de chercher dans le dictionnaire leur signification afin de mieux savourer la nostalgie heureuse du passé.
Groupés à l’ombre,
sous les tilleuls,
après avoir lu tous leurs livres,
les enfants inventaient des contes
dans lesquels les forêts profondes
grouillaient de joujoux, de hiboux,
de bijoux, de poux, de cailloux
qui déchiraient tous les genoux…
Se délectant de termes rares
rencontrés dans les dictionnaires,
ils aimaient orner leurs histoires
de feuillages immarcescibles,
et d’irascibles matamores
armés d’épées damasquinées
étincelantes de lumière.
Leur mère, assise près du seuil,
exposant ses bras au soleil
dans l’odeur sucrée des œillets,
sourire clair au bord des lèvres,
les écoutait.
Yvonne Le Meur-Rollet
( dans le recueil « Dans les greniers de la mémoire »- 2020- inédit)
à propos de « ombre et lumière » voici une citation de Martin Luther King..
.. » l’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ,seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine,seul l’amour le peut
Tous les soirs, à la même heure
je pleure
sur la vie
sur l’ennui
sur les heures qui se meurent
je pleure
Toutes les nuits, au creux du lit
je coule
Glissent les larmes le long du long noir fourreau de la vie…
flaques d’âmes qui clapotent jusque vers l’infini…
Tout le jour
toutes les heures
je joue
jusqu’au soir
jusqu’à la nuit
je joue
Un violon scande sans faux cris
les rideaux des années déchires par l’ennui
Et j’applaudis
morte et vive
ombre ou lumière
j’applaudis
les pantins qui s’agitent
et tournoient dans la nuit
j’applaudis
Sous les spots des soleils et des lunes
je lève mon glaive
et j’applaudis.
Ambiance étrange et prenante!
Ombre et lumière
Dans la tiédeur de la forêt
Les grands chênes réveillés,
S’échappent petit à petit
De l’ombre de la futaie.
Impatients les châtaigniers
Etirent leurs branches rebelles
Comme pour attraper
La musique nouvelle
Qui monte du hallier.
La brise généreuse
Fait miroiter les sequins
Accrochés aux branches noueuses
Le souffle coquin
Chasse l’écharpe de coton
Qui enlace lascivement les troncs.
Timidement le soleil mordoré
Tisse des fils d’or à travers la ramée
Et accroche aux herbes des parures,
Des diamants et des colliers.
Les passereaux s’envolent,
En gerbe d’étoiles,
Au delà du talus de verdure;
Eclairs d’argent,
dans la douceur matinale.
LOUISE MONTAGNE -JUIN 2020-
Ce poème nous entraîne dans une promenade matinale dans une campagne où le paysage, en se réveillant, sort de l’ombre, s’enveloppe de tiédeur, de douceur , de musique, et se pare de bijoux’ d’or et d’argent dont la lumière magnifie l’éclat.
Merci Louisette de nous avoir fait partager ton regard sensible sur la beauté de la nature.
Le bel été de l’enfance…Nous aussi nous nous délectons de » termes rares « et nous nous empressons de chercher dans le dictionnaire leur signification afin de mieux savourer la nostalgie heureuse du passé.
Lumineuse enfance
Groupés à l’ombre,
sous les tilleuls,
après avoir lu tous leurs livres,
les enfants inventaient des contes
dans lesquels les forêts profondes
grouillaient de joujoux, de hiboux,
de bijoux, de poux, de cailloux
qui déchiraient tous les genoux…
Se délectant de termes rares
rencontrés dans les dictionnaires,
ils aimaient orner leurs histoires
de feuillages immarcescibles,
et d’irascibles matamores
armés d’épées damasquinées
étincelantes de lumière.
Leur mère, assise près du seuil,
exposant ses bras au soleil
dans l’odeur sucrée des œillets,
sourire clair au bord des lèvres,
les écoutait.
Yvonne Le Meur-Rollet
( dans le recueil « Dans les greniers de la mémoire »- 2020- inédit)
Merci Jacqueline pour cette citation .
à propos de « ombre et lumière » voici une citation de Martin Luther King..
.. » l’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ,seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine,seul l’amour le peut
Superbe photo, superbes textes
Faune déçu.
La fête enlace la rivière
Sous les arches des peupliers.
Les lampions versent leur lumière
Dans la pénombre des sentiers.
L’eau frappe au clapot de mon rêve
Les berges troubles du désir.
Déjà ta robe se soulève
Et flotte au courant du plaisir.
La valse emporte dans la fête
Ton corps ployé contre le mien.
Bientôt la musique s’arrête.
« Viens près de l’eau, si tu veux bien.
Laisse mes bras contre tes hanches
Laisse ma bouche dans ton cou
Et fais glisser tes deux mains blanches
Sur mon torse de faune fou.
Laisse-moi dire que je t’aime. »
Mes rauques mots, pauvre discours,
Te font trembler et pleurer même…
« Pourquoi pars-tu, mon bel amour? »
La fête enlace la rivière
Sous les arches des peupliers.
Tu vas courir vers la lumière…
Je fuis dans l’ombre des sentiers.
Yvonne Le Meur-Rollet
Répétition
Tous les soirs, à la même heure
je pleure
sur la vie
sur l’ennui
sur les heures qui se meurent
je pleure
Toutes les nuits, au creux du lit
je coule
Glissent les larmes le long du long noir fourreau de la vie…
flaques d’âmes qui clapotent jusque vers l’infini…
Tout le jour
toutes les heures
je joue
jusqu’au soir
jusqu’à la nuit
je joue
Un violon scande sans faux cris
les rideaux des années déchires par l’ennui
Et j’applaudis
morte et vive
ombre ou lumière
j’applaudis
les pantins qui s’agitent
et tournoient dans la nuit
j’applaudis
Sous les spots des soleils et des lunes
je lève mon glaive
et j’applaudis.