Presqu’île en poésie organise son prochain apéro-poétique
le vendredi 25 mai 2018 au Café « Le Bretagne », à 18h30
47 Grand rue (en face de l’épicerie ‘8 à Huit’), St-Jacut de la mer
Venez nombreux écouter, dire, et partager la poésie …
Presqu’île en poésie organise son prochain apéro-poétique
le vendredi 25 mai 2018 au Café « Le Bretagne », à 18h30
47 Grand rue (en face de l’épicerie ‘8 à Huit’), St-Jacut de la mer
Venez nombreux écouter, dire, et partager la poésie …
« Défends-toi, sublime Beauté du monde donné ! Défends-toi, Beauté violente ! » Jean-Paul Michel
J’entends Aragon, immortalisé par Ferré : Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses. J’entends Eluard : J’ai la beauté facile, et c’est heureux. J’entends Char bien sûr : Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. Mais aussi ces innombrables voix de poètes qui ne cessent d’extraire la beauté ensauvagée du monde.
Nous ne dirons rien lorsque le bonheur bousculera nos lèvres et ordonnera nos désirs
Nous saurons attendre la lumière grasse qui descend la fenêtre, la tempête digitale des mots doux et la danse des abeilles
Je prendrai le temps de ton regard et nous ferons un nouvel équipage pour les longs courriers de la tendresse
À la lisière du temps nous serons les sorciers de l’aube.
Guy Prigent, avril 2018
Du souffle de l’air jaillit le cri, l’étincelle mère, la trace originelle.
L’association, la dissociation, l’organique.
Dans son unicité l’artiste lui rend hommage et adoucit d’ombres fragiles l’invisible rendu lisible.
D’une réalité à une autre, il module le vivant ; le réorganise, l’imagine.
L’expiratoire fait naître un lien possible au cosmos.
Dialoguer avec l’absolu, l’instinctif rationnel.
Au clair-obscur d’accents picturaux.
À chaque pas façonner l’accidentel ; mentaliser l’ailleurs, l’artificiel.
Hasard ou nécessité. N’être jamais le fruit d’un calcul.
Là est la vaillance de l’audace à la face du monde
Xavier Pierre Texte inédit mars 2018
Migration
Bernard Béreau (2017)
Il y a le port mes parents mes frères et moi
pauvres parmi d’autres pauvres
dégoûtés de l’indigence où nous vivons
à côté des riches latifundias
ils ont tout mis dans les billets
mes parents
après on n’a plus d’argent
Mais tout là-bas en Argentine
pays neuf pays de promesses
ils nous emmènent nous
leurs enfants auront une plus belle vie qu’eux
-Ne pleure pas Dino
mais moi je pleure
je pleure ma tortue Emilia
ma confidente de toujours
je l’ai quittée dans un carré d’herbe
je pleure grand-mère qu’on a dû laisser seule ou presque
elle et ses gâteaux au miel
je pleure parce qu’il pleut
et que mon coeur se noie
sous un ciel que je connais
est-il là-bas un ciel
où même les nuages vous sourient
où avec la pluie descendent à vous
des petites tortues ?