« La route » thème de l’apéro poétique du mois de novembre.

Vendredi 26 novembre à 18h30 au Bretagne nous prenons « la route« 

merci à tous ceux qui offriront en partage leurs poèmes.

Ce contenu a été publié dans A la Une, Apéros poétiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

11 réponses à « La route » thème de l’apéro poétique du mois de novembre.

  1. Marie Hélène Hudelist dit :

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins,
    je me suis perdue en route.
    Au départ ma route était toute tracée,
    je devais la suivre et aller jusqu’au bout.
    Mais il a fallu que j’emprunte cette route en lacet
    elle était impossible et m’a fait tourner la tête
    je ne savais plus quelle direction prendre,
    j’ai pris un chemin de traverse
    qui m’a amenée en haut d’une colline,
    ils fallait redescendre, ce fut vertigineux
    pour retrouver la route
    que l’ont m’avait destinée.

    Marie Hélène

  2. Louise Montagne dit :

    MA ROUTE

    j’ai tracé ma route au courage de mes bras
    Usé mes souliers et abimé mes mains
    Dans des nids de poules et des travaux ingrats
    Mais sans jamais dévier j’ai suivi mon chemin.

    J’ai accroché des lanternes à chaque carrefour
    Et grignoté pas à pas le bitume rugueux,
    j’ai gardé l’espérance sans attendre secours
    Et suivi patiemment ce chemin merveilleux

    Louise Montagne -novembre 2021-

  3. Pervenche Mahé dit :

    Tempête sur la route.

    Le vent souffle sur la route, je trace.
    Je carbure à la dernière…minute.
    Ça glisse, aïe, ça percute.
    Je chute, volte-face sur tes traces.

    Coup de vent cette nuit.
    Mon coeur de décroche,
    Vole, virevolte, se raccroche.

    Tempête à minuit… tempête à minuit.

    Coup de symphonie sur ma route,
    Ça claque, splash et cogne,
    Tourbillonne, ressace en gigogne.

    Les croches pianotent sur ta route.
    Elles montent la gamme dans le Col,
    Transpirent et résonnent en air libre.

    Tempête sur ma route, Tempête sur ta route.

    Dans ton col, j’décolle,
    À ta façon d’conduire,
    À perte d’équilibre.

    Sur ta route, j’me soule.
    Virages, tu m’déménages.
    Dans la soute, c’est la houle,
    Ça tourne en dérapages.

    Sur ta route, je suis ivre,
    J’ai peur de te le dire,
    Qu’ça s’arrête
    Net
    Sur l’arête.
    La chute libre,
    Sans basket,
    Pour courir…..à ta conquête.

    Pervenche

  4. Dominique Mongodin dit :

    Itinérances

    Elles parcourent les vallées
    Sillonnent les montagnes
    S’étirent sur les crêtes
    Contournent les collines.
    Elles glissent sur les flancs
    Hésitent aux carrefours
    Évitent les ravins
    Et les gouffres obscurs.
    Elles suivent les corniches
    Traversent les forêts
    S’étalent dans les plaines
    Flottent aux océans.
    Elles chutent aux parois
    Des falaises laiteuses
    Et plongent dans les sables
    De déserts oasiens.
    Elles s’égarent au hasard
    Des chemins tortueux
    Se perdent au dédale
    Des sentiers de campagnes.
    Elles longent les rivières
    Les eaux jusqu’aux estuaires
    S’étendent sur les grèves
    Aux couleurs tropicales.
    Elles vallonnent les tertres
    Rampent sur les adrets
    S’allongent vers l’horizon
    Disparaissent et reviennent.
    Elles voyagent aux bois
    Serpentent dans les arbres
    Se penchent sur les nids
    Cueillent les fruits des haies.
    Elles tournent aux caprices
    Des prairies fleurissantes
    Et planent sur les gués
    De ponts imaginaires.
    Elles visitent les lieux
    Des plus secrets décors
    S’aventurent aux méandres
    D’intimes paysages.
    Elles migrent d’un regard
    Au détour d’un lagon
    À l’affut d’une quête
    À l’approche d’un rivage.
    Elles volent sur les étangs
    Emportées par les airs
    Et coulent dans les mers
    Au milieu des sirènes.
    Elles vont de découvertes
    En trouvailles secrètes
    Explorent les trésors,
    Lascives attentives.
    Elles vaguent, vagabondent
    En pays inconnus,
    Sensibles à tout vent
    Concentrées à leurs œuvres.
    Elles se guident les unes
    Et les autres, se tiennent,
    S’influencent, nous couvrent,
    Et nous découvrent : nos mains.

  5. Anne Bihoreau dit :

    La Route

    La route bleue
    de la saveur du rêve

    La route blanche
    de l’espace entrouvert

    La route grise
    de la poussière

    Quelle est cette route
    en moi
    qui se déploie ?

    Quelle est cette route
    en soi
    dès que le jour se lève ?

    Il est des routes
    qui dévident
    l’or tapi au creux de l’aine

    Il est des routes
    qui dévient
    et reviennent

    Il est des routes
    qui mènent
    jusqu’au bout de soi-même.

    Anne Bihoreau, 10/11/21 St Malo

  6. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Merci à celles et ceux qui étaient présents à notre apéro-poétique de novembre et qui nous ont fait partager leurs poèmes et leurs chansons. Que les poètes qui n’ont pu être présents et que le thème de « La route »s a inspirés n’hésitent pas à nous faire découvrir leurs textes sur le site où toutes les variations sur le thème sont les bienvenues.
    Prochain apéro poétique le vendredi 17 décembre, à 18 H 30, « Chez Virginie ». Thème: Le rêve »

  7. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Prendre la route.
    Par un jour de pluie, derrière ta vitre,
    tu vois s’agiter au bord de la route
    un jouet cassé que l’eau jaune emporte
    et qui va peut-être atteindre la mer.

    Tu ouvres au chien gris qui grattait au seuil.
    Tu entends s’enfuir sur la route lisse
    ceux qui roulent vers la fin de l’hiver.
    Tu voudrais les suivre et partir, ailleurs…
     Alors tu repasses un disque rayé
    et le « blues » t’emporte vers leT enessee,
    Sur la longue route qui mène à Memphis.
    Tu vois défiler des vans et des trucks
    et des camionnettes carrossées de teck.
    Tu lèves le pouce, imitant Kerouac :
    Comme lui, tu traces ta route vers l’ouest
    et tu voudrais mettre tes pas dans ses pas.
    Curieux, tu traverses d’immenses prairies,
    des champs d’orangers et de maïs mûr,
    et tes pieds se couvrent de poussière d’or.
    Tu veux parcourir les itinéraires
    . que des films mythiques t’ont fait décoivrir

    Un long ruban file entre les collines
    puis plonge et replonge au creux des vallons,
    lame qui ondule jusqu’à l’horizon
    que le soleil farde d’intense lumière.

    Par un long jour gris derrière ta vitre
    Tu flattes le flanc de ton épagneul,
    Et tu restes là, attendant l’hiver.
    Au loin, sur la route, s’enfuient tes chimères.
    Yvonne Le Meur-Rollet. novembre 2021

    .

  8. Michèle PETTAZZONI dit :

    L’avancée

    Chacun sa place auprès de moi
    dans mes pensées, dans mes émois
    une chanson, un air, un rien,
    c’est tout un passé qui revient.

    D’un parfum la senteur subtile
    crée des images qui défilent,
    une allure, un certain maintien,
    je crois reconnaître quelqu’un …

    Où êtes-vous tous mes amis,
    la vie vous a-t-elle engloutis ?
    Serait-ce moi seule partie
    sans me retourner, sans merci ?

    Je continue ma traversée
    vous plantant là sur la jetée.
    Toujours ailleurs, toujours plus loin
    un nouveau rivage au lointain.

    Nous nous sommes sans doute aimés,
    je n’ai ni remords ni regrets.
    Tant de routes, tant de chemins,
    l’absence est la main qui m’étreint.

    Michèle Pettazzoni

  9. MONGODIN Dominique dit :

    Souvenirs d’Irlande

    Il me reste de l‘Irlande,
    Et des plages nues du Kerry
    Sous les nuages lourds et gris,
    Le bruit du vent sur la lande
    Qui agresse les chaumes
    ( Haubanés sur les murs
    Comme est tendue l’amure )
    Des maisons polychromes.

    La sortie de l’anneau est aux couleurs
    De Killarney Park à sillonner autour
    Des coteaux fleuris qui parent les atours
    De la montagne pourpre et de ses sœurs.
    Au-delà de Tralee c’est le désert
    Là où le ciel se confond avec la mer
    Il faudra traverser le Terre Plane de Care
    Pour percevoir Aran au large de Moher.

    Entre Galway et Sligo
    Au détour de cailloux
    Deux gosses aux cheveux roux
    S’amusaient de pneus de vélo.
    Ils nous voyaient passer, ahuris
    De ces voyageurs perdus
    Égarés dans leurs terres herbues
    Ultimes verdures du paradis.

    Sur les routes des lacs
    Il faut se laisser perdre
    Sans vouloir y comprendre
    Les mots de Gaeltacht.
    L’étranger comprendra
    Qu’il devra s’adapter
    S’il veut bien s’orienter
    Dans le Connemara.

    Au nord la terre est de charbon,
    Tourbe du Donegal,
    Aussi noire que le mal
    Des drapeaux aux balcons.
    Et quand tombe la nuit
    Avant Letterkenny
    Nous comprenons qu’ici
    Tous les rois sont bannis.

    Les cottages blanchis de chaux
    Ont renié les couleurs
    Des maisons de pêcheurs
    Du sud repeintes aux tons chauds.
    Ici les gens ne sont pas marins
    Ils vivent de la terre
    Se chauffent des tourbières
    Et de la laine des ovins.

    Dans le Dublin bourgeois
    Les portes coloniales
    Aux couleurs estivales
    Tranchent avec le froid.
    Et l’on entend les rues crier
    Que Bobby Sands est mort
    Contre l’emprise des Windsor
    Pour libérer ses héritiers.

    Mais partout entre soleil et bruine
    Le long des murets de pierres
    De Glendalough jusqu’à Kenmare
    Sur les flancs des collines
    Au fond des pubs de Doolin
    Autour des lacs, des tourbières
    Du haut des falaises de Moher
    Ou dans les parcs de Dublin,

    J’ai vu le sourire irlandais
    Sur les visages agressés
    Par les vents secs et le passé
    Des plus âgés jusqu’aux cadets.
    J’ai entendu les chants d’histoire
    Ceux de la fête et de l’accueil
    Les chants de paix et ceux du deuil.
    Ceux du labeur et de l’espoir.

  10. MONGODIN Dominique dit :

    NOUS IRONS

    Quand au hasard des routes, sur nos pas en cadence
    Ne sachant d’où ils viennent, nous rejoindrons les nôtres
    Nous les accueillerons, heureux de leur présence,
    Savourant le plaisir, ignorant tout des autres.

    À l’ultime détour, du haut du précipice
    Nous verrons la vallée où pointe l’édifice.
    Discernant sous l’azur la pointe de Galice,
    Je serai en retrait de mes filles et fils.

    Sans prononcer un mot nous unirons nos mains
    Si naturellement, sans même y penser,
    Quelques larmes cachées dans les yeux de chacun,
    Des frissons dans le dos d’être enfin arrivés.

  11. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Nous nous réjouissons de nous retrouver ce soir et de partager poèmes et chansons sur le thème de « La route » . Valérie se prépare à nous accueillir à 18 H 30, au Bretagne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *