« Le sourire » thème de l’apéro poétique du mois d’octobre, au café !

vendredi 29 octobre à 18h30 à la Goélette

merci à tous ceux qui offriront en partage leurs poèmes.

« Le sourire » ce vendredi 29 octobre à 18h30 à la Goélette.

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17 réponses à « Le sourire » thème de l’apéro poétique du mois d’octobre, au café !

  1. Jean-Bernard Vivet dit :

    LE SOURIRE ENFANTIN

    Sur la lande
    Au soleil rouge
    La lumière buissonne,

    Elle contourne
    L’espace de mes doigts
    Et le rai chamarré
    Envahit mon horizon
    Mental

    Tant de langueur
    Pour une seule
    Fulgurance !

    Echappée de mes orteils
    La boue lumineuse
    Phosphore de douceur

    Là n’est plus
    Le cœur l’a pris
    Le sourire enfantin
    S’étiole,
    Disperse ses petites
    Plages blanches,
    Ecarlates.

    Jean Bernard
    Saint-Suliac, 4 avril 2017

  2. Jean-Bernard Vivet dit :

    SOIE

    La soie sauvage retient le fil du temps
    Elle sépare l’instant, renoue le passé,
    File le futur, décris le présent

    Notre dentelle de fibre humaine
    Est noyée de lumière
    Et nos tissus ont autant de lacunes
    Qu’une sphère armillaire

    Esculape se moque du squelette
    La vie n’a pas de vilénie
    Elle est dense, intense,
    Percluse de beaux arômes
    Immense, revêche, futile
    Pont suspendu entre nos deux artères
    Serrée dans ses rivets chauffés à blanc
    Mais toujours ténue comme un sourire
    Qui ne s’esquisse pas
    Comme une source qui suinte
    Quelques perles d’eau miraculeuse

    Elle est genèse de nos pensées intimes
    Fêlure, lézarde où passent les embruns
    Elle est débordement d’énergie pure,
    Supplique sublime de notre existence
    Dans le cocon du temps.

    Anima, anima, animam, animae…

    Jean-Bernard
    Saint Suliac, 17 mai 2016

  3. Sourire en éclat de porcelaine

    Sourire en éclat de porcelaine,
    Tu déchaînes mon âme à la Verlaine.
    Nu, je t’imagine sous ton cachemire,
    Timide, je te guette en ligne de mire.

    Privé de toi, je te désire tellement!
    Que je déshabille le coin de tes yeux,
    Qui crépitent et me guettent à pan.

    Je n’en peux plus de t’attendre…
    Enlève ce masque, enlève ton masque…
    Que je puisse voir tes fossettes chères et tendres,
    Qui me renversent et me bourrasquent.

    Montre-moi ta bouche, ouvre toi à moi.

    Sourire…timide, fougueux ou Joyeux,
    Viens je t’emmène faire un tour en amoureux!
    Enlève tes chaînes et rejoins moi,
    Viens,tombe ce col roulé et embarque toi.

    Allez viens, tu me manques à l’overdose.
    Sans toi, à quoi rime la vie?
    Ton absence immobilise mon coeur sur pause,
    Ta présence, de tous les maux, m’anesthésie.

    Pervenche ….Octobre 21

  4. de la part de Gérard Nalpas dit :

    Relativité
    « Aussi stupide qu’une vache
    Qui regarde passer les trains »
    Comme disent les voyageurs
    Des chemins de fer à vapeur
    En rigolant dans leurs moustaches

    « Aussi bête qu’un voyageur
    Qui regarde brouter les vaches »
    Comme pensent les bovidés
    Sur leurs coteaux à romarins
    En ruminant plus qu’une idée.

    Bernard Lorraine

  5. DOMINIQUE J MONGODIN dit :

    Pour garder le sourire

    Idéal qui se joue de moi
    Mon fantasme me trompe
    Et je sais même pourquoi
    Je refuse qu’il s’estompe

    Amour fleur bleue et parfait
    Ne fût-ce qu’un instant
    Qui m’enjoue, me satisfait
    Me laissant un sourire d’enfant

  6. Dominique Verdé de Lisle dit :

    Le sourire

    Un sourire joyeux s’ouvre au coin de tes yeux
    Je cherche la fossette dans le creux de tes joues
    Elle ouvre dans mon cœur les souvenirs heureux
    Les rires et l’insouciance, le goût de la confiance

    Un sourire lumineux s’attache à ton visage
    Il tait l’obscurité et la peur du passage
    Il glisse dans mon âme le secret de ton drame,
    Le cri désespéré et le lien dénoué

    Le sourire de tes yeux éloigne l’épouvante
    Répare le chaos, caresse l’au-delà
    L’oubli est interdit, les paroles aussi
    Sentir l’écho muet, partager le passé

    Le sourire de tes yeux murmure désormais
    Il masque la douleur il veut offrir la paix
    Le comprendre est ouvert à qui veut regarder
    Je lui dis tu es là, c’est pour me protéger

    Dominique Verdé de Lisle
    octobre 2021

  7. Véronique JOUANNIC dit :

    Soirée historique comme l’a souligné Yvonne qui nous a accueillis au cours de cet apéro-poétique ce vendredi 29 octobre à la GÖLETTE ! Si l’on en croit Yvonne, jamais il
    n ‘y avait eu si peu de convives !!! Pour notre part Michel et moi-même venus de St Malo, c’était notre première fois et comme toutes les premières fois, cela laisse des traces….Traces de convivialité, Traces amicales, complicité des sourires, grande écoute entre nous de nos parcours respectifs et aussi de nos poèmes lus…
    Aussi je vous joins ici ces deux poèmes écrits sous mon nom de plume, Anne Bihoreau . Alors un grand MERCI pour cet apéro-poétique !

    Cils
    ponctuent
    l’espace

    Sourcils
    soulignent
    le silence du regard

    ETREINTE

    Sourire
    au galbe d’un sein

    Souscrire
    au noeud de l’étreinte

    S’enquérir
    d’une onde
    Rien qu’une onde
    dans l’intervalle.

  8. Michèle PETTAZZONI dit :

    Ma Fille est une Porcelaine Fine

    Ma fille est une porcelaine fine
    Elle résiste au feu
    elle résiste à la glace
    mais sous l’émail vitrifié se devine
    l’opale veinure adamantine
    d’une âme sensible et passionnée
    qui toute en beauté s’exprime .

    Voyez sa matière kaoline
    frotter les murs durs de la vie
    et des fleurs du mal la couleur
    irradier l’impuissant vernis
    C’est d’un masque gracieux qu’elle se pare
    afin que nul ne voit s’épancher
    des fêlures roses et délicates
    l’eau vive de son bouquet.

    Ma fille est une porcelaine fine
    résistante au feu des tropiques
    résistante au froid des Carpates
    vulnérable aux coups et aux heurts
    sa nature première est candeur
    Elle cache sibylline et mutine
    le sourire de l’ange sur son cœur.

    Michèle PETTAZZONI

  9. Michèle PETTAZZONI dit :

    Les femmes de marbre

    Les statues aux yeux de poupée
    les bras froids et le cœur marbré
    accrochent les fantômes familiers
    des hommes au regard alléché

    Parfois une main chaude caresse
    la surface libre et glacée
    goûtant la douceur empierrée
    de la statue d’éternité

    Pas un sourire, pas une hardiesse
    jamais la statue ne répond
    à ce désir de plénitude
    la main se souvient un instant

    D’avoir glissé comme en rêvant
    sur le corps pétrifié d’une femme
    rigide beauté, don lisse et blanc
    excitante froissure de l’âme

    Michèle PETTAZZONI

  10. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Merci Jocelyne d’avoir lu à ma place ce
    «  Poème pour ma sœur »

    J’ai appuyé ma tête au creux de ton sourire
    Espérant m’endormir en écoutant ta voix.
    Ma sœur, mon autre moi, plus sensible et plus belle,
    Artiste aux longues mains, tu coiffais de lavande
    Les sculptures de marbre à l’entrée des jardins.
    /…/

     Tes yeux se sont fermés mais j’entendrai toujours
    Le son de ta voix claire et ton rire léger
    S’envolant vers les cimes
    Des peupliers tremblants.
     
    Ton sourire en secret enlumine mes rêves.
    Tu te poses sans bruit au bord de ma fenêtre
    Et tes lèvres racontent
    Ce que tu vois dehors quand la lune se lève
    Dans le jardin fermé où dansait notre enfance,
    Sous l’éclat bleu de lin de ton sourire tendre.

    Yvonne Le Meur-Rollet,
    dans le recueil   « Au creux de ton sourire »
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

  11. Jocelyne Le Brun dit :

    Le point de vue de Cyrano de Bergerac

    Le VICOMTE
    Vous … avez un sourire… euh… indéfinissable.

    CYMONA DE LISAC, imperturbable
    Ah!non!c’est un peu court, jeune homme!
    On pouvait dire… oh!Dieu! bien des choses en somme…
    En variant le ton, par exemple, tenez…
    Résigné: à quoi bon triturer ses méninges,
    Si l’on ne tire rien de ce sourire de sphynge…
    Malicieux: parlez-vous quand vous faites la moue?
    Flatteur: le rose est tendre à vos lèvres charnelles,
    Portez-vous Enigma de la maison Chanel?
    Inquiétant: Madame, si j’avais ce sourire,
    Chacun m’accuserait d’être goule ou vampire.
    Médisant: allons donc, ce sourire est factice
    Ces dents n’ont jamais vu la pâte dentifrice.
    Moqueur: mon cher amour, pourquoi fermer la bouche?
    Avez-vous si peur de gober une mouche?
    Anatomique: ce pli soucieux au coin des lèvres
    Cache avec certitude une mâchoire de chèvre.
    Médical: chère amie, ouvrez grand, je vous prie,
    Que je vous fraise enfin cette affreuse carie.
    Terrifié: camouflez, si vous pouvez, vos dents ,
    On sait que vous avez dévoré vos enfants…
    Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
    Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit.

    Hervé Le Tellier
    Joconde sur votre indulgence Le Castor Astral

  12. Annie Coll dit :

    Olonzac

    L’air est doux, un vrai muscat !
    Tout le sourire est là

    Midi libre, l’Indépendant
    en lettres majuscules
    au-dessus du Journaux-Tabac

    L’été est dans le cabas
    savons, huiles d’olives
    un kilo de tomates
    une tresse d’ail

    Prenons un verre
    près de la fontaine
    au café de la poste
    la vie n’attend pas
    charnelle et pulsatile

    Savants commérages
    chaque mardi
    jour faste
    jour de marché

  13. Annie Coll dit :

    Louise à ma petite fille

    Je promenais l’enfant
    sur les chemins
    par un soleil d’avril

    Des feuilles venaient juste de naître

    Nous nous assîmes
    à l’ombre de trois petits chênes
    pour jouer dans l’herbe

    Quand un souffle d’air se leva
    elle présenta son visage
    comme une offrande
    au tourbillon léger

    dans le sourire extasié
    de son premier printemps

  14. ANNIE Coll dit :

    Je regrette d’avoir manqué cette rencontre, je serai là en décembre, avec mes rêves….En attendant, voici quelques sourires du SUD…A bientôt
    Annie Coll

  15. Louise Montagne dit :

    DERNIER  SOURIRE

    Les timides rayons du soleil matinal
    Soulignent d’or la silhouette fragile
    Qui cueille dans le jardin la rose gracile
    Et porte à ses narines les odorants pétales.

    Elle monte lentement les marches de pierre
    Tandis que le jour et l’éblouissante lumière
    Dispensent dans la brise ses effluves parfumées
    Et inondent les vagues de ses crans argentés.

    Elle tourne doucement son lumineux visage
    Par dessus son épaule et bouche étirée,
    D’entre ses lèvres sortant comme une clarté,
    Un sourire radieux  fait arrêt sur image.

    Louise Montagne  -Octobre 2021-

  16. MONGODIN Dominique dit :

    La comète et la lune

    C’est une éclaircie qui m’est apparue
    Dans un faisceau de couleurs.
    Une lumière isolée que j’ai vue
    Fendre le ciel dans sa profondeur.

    L’étoile était lointaine
    Je dois ravaler ma peine
    Et me satisfaire du privilège
    D’avoir pu observer le cortège
    De la comète huppée.
    Seulement l’observer.

    Et de nouveau la lune me fera
    Cette nuit son sourire narquois
    Quand la belle aux couleurs de l’aura
    Poursuivra son chemin en s’éloignant de moi.

  17. MONGODIN Dominique dit :

    Quelle belle reprise de contact avec cet apéro-poétique orchestré de main de maître par Yvonne que je remercie devant vous pour sa bienveillance.
    Yvonne a souhaité que chacun partage ses lectures sur le site pour le faire vivre encore plus.
    Voici les deux textes personnels que j’ai proposés.
    À bientôt.

    La photographie

    Je n’aimais pas sourire à la photographie
    Au temps où l’argentique s’imbibait de nos vies.
    Je trouvais ridicules les poses familiales
    Que l’on nous imposait à distance focale.

    Toutes générations se devaient être prises
    Dans un rituel figé ou un cliché surprise.
    Et il fallait attendre pour voir le résultat
    Une autre réunion, l’occasion d’un repas.

    On riait aux grimaces des plus jeunes enfants,
    Aux airs désabusés de nos adolescents.
    Nous remontions le temps des albums feuilletés
    Voyant sur nos aïeux les rides s’incruster.

    L’histoire de la saga défilait devant nous
    Des venues, des départs, des pleurs, des amours fous,
    Des amis éternels, des passions de passage
    Parcours de vies croisés, fixés page après page.

    Nostalgiques d’antan ou le sourire en coin
    De voir les souvenirs, nous tournions avec soin
    Les cadrans imprimés, horloges de nos vies.
    Une claque pour les peines, un déclic pour l’envie.

    La magie imagée possédait un pouvoir :
    Réunir bisaïeux et enfants pour un soir
    Ci le petit dernier ressemblait à grand-mère
    Là tout recommençait, le fils devenait père.

    Les fleurs sans les racines ne s’ouvriront jamais.
    Reprenons le bouquin qui lie notre bouquet
    Glissons-y les photos que nos enfants plus tard
    Liront quand ils auront à vider nos placards.

    J’aimerai me donner à la photographie
    Montrer sans contre-jour la façon dont je suis
    Toujours autant réjoui de l’envol d’un oiseau
    Et laisser mon portrait souriant en cadeau.

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