« Le Désir » thème du mois de Mars et du Printemps des Poètes

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30 réponses à « Le Désir » thème du mois de Mars et du Printemps des Poètes

  1. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    Derniers désirs

    Le jour où je mourrai, je voudrais qu’un grand feu
    Aux éclats de lucioles
    Monte en la cheminée…

    Dans la cuisine tiède
    Passerait le café.
    On grillerait du pain, et l’on cuirait des pommes
    En écoutant Bechet, Mouloudji ou Ferré.

    Et ce serait l’automne…

    Le jour où je mourrai, je voudrais que mes frères
    Me tiennent par la main
    Et que leurs yeux racontent
    Les pages du vieux livre emprunté à l’école
    Qui parle d’éléphants
    Défricheurs de forêts
    De rats sur des navires
    Discutant en anglais
    D’un âne qui s’envole
    Sur un aéroplane
    Et d’une anguille blonde
    Sous son grand nénuphar…

    Et j’entendrais leurs voix
    Résonnant sous les arches
    Du vieux pont déserté par la rivière tue…

    Je voudrais que ma sœur me dise ce poème
    Qui nous menait jadis « dans les forêts profondes
    Où nous nous déchirions les pieds sur les cailloux ».

    Et ce serait le soir…

    Comme on apaise l’ombre
    Elle mettrait son bras autour de mon épaule
    Et poserait sa paume
    Aux cendres de mon front.
    Nous serions des enfants, voyageant dans un monde
    Où l’on peut être heureux, en inventant des contes.
    Des secrets retenus couleraient de nos bouches
    Et du fond du silence,
    Deux ou trois mots magiques
    Passeraient le miroir piqueté par l’absence.

    Le jour où je mourrai, nous parlerons d’amour
    D’avenir et d’espoir, même si c’est trop tard.

    Yvonne Le Meur-Rollet ( dans « Conficences croisées »- 2003)

    • Pettazzoni Michèle dit :

      Ce poème parvient à transcender la gravité du thème par l’énumération des souvenirs d’une enfance heureuse , le rappel des gestes rassurants du quotidien, et surtout l’accompagnement des chers disparus que la poétesse imagine  » de retour » pour l’accueillir…Ne sommes-nous pas des êtres désirant jusqu’au bout de la vie ? Quel beau et émouvant poème . Michèle

  2. Pettazzoni Michèle dit :

    Un peu d’espoir….Les temps sont durs !

    Coup de cœur

    La nuit n’est jamais complète,
    Il y a toujours puisque je le dis,
    Puisque je l’affirme,
    Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte,
    une fenêtre éclairée.
    Il y a toujours un rêve qui veille,
    désir à combler, faim à satisfaire,
    un cœur généreux,
    une main tendue, une main ouverte,
    des yeux attentifs,
    une vie: la vie à se partager.

    Paul Eluard (1895-1952)
     » Derniers poèmes d’amour « 

  3. gwenola du Plessix dit :

    QUATRE QUATRAINS DU MERVEILLEUX FRANCOIS CHENG !

    C’est le premier jour du printemps,
    Tu longes le mur d’un jardin.
    Une branche fleurie qui dépasse
    Te murmure à l’oreille : « passe outre ! »
    ___________________________

    Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
    Les meurtris; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
    C’est savoir que tout instant de vie est rayon d’or
    Sur une mer de ténèbres, c’est savoir dire merci.
    __________________________________

    Au bout de la nuit, un seuil éclairé
    Nous attire encore vers son doux mystère.
    Les grillons chantant l’éternel été,
    Quelque part, la vie vécue reste entière.
    __________________________________

    Ce moment partagé, nous nous en souviendrons
    Un jour, comme d’un mont par-delà les nuages,
    Où tout demeure en soi et se change en son autre :
    Arbre en fleur chant de source, feuille au vent papillon.

  4. Y. le Meur- Rollet dit :

    Quatorze juillet

    Si je m’étais penchée, un soir à la fenêtre,
    Je t’aurais aperçu, t’avançant sur le mail.
    Des craintes de l’enfance écartant le trémail,
    J’aurais couru vers toi, sous des lampions, peut-être…

    Nous nous serions rejoints dans l’ombre d’un portail,
    J’aurais ployé le cou sous tes lèvres de saule,
    J’aurais senti tes doigts, brûlants sur mon épaule,
    J’aurais laissé mes seins jaillir de mon chandail.

    Tu m’aurais entraînée à l’écart de la rue,
    Dans un vieux parc ouvert aux flonflons de juillet,
    J’aurais tendu la main, vers le pourpre bouquet
    Que, pour moi, tu dressais, fragile offrande nue.

    En murmurant tout bas: »Ainsi font les amants »,
    J’aurais aidé ma jupe à glisser sur la mousse,
    Tu m’aurais dit: »Je t’aime » ou « Que ta bouche est douce »…
    Nous aurions savouré le miel de nos seize ans.

    La terre aurait frémi. Sous l’éclair des fusées,
    J’aurais fermé les yeux, te pressant contre moi…
    Nos paumes, en vibrant, se seraient embrasées,
    Et tu n’aurais pas su que j’avais peur de toi.

    Yvonne Le Meur-Rollet ( dans « Confidences croisées »-2003)

  5. MONGODIN Dominique dit :

    Printemps

    Vouloir cueillir une fleur sans vouloir la couper.
    Vouloir prendre une chaise sans vouloir s’y asseoir.
    Désirer aller loin sans vouloir avancer.
    Ne pas se décider, vouloir sans le vouloir.

    Dominique Mongodin

    • Pettazzoni Michèle dit :

      Quatre vers suffisent pour nous dévoiler avec justesse et finesse une facette du désir humain.
      Michéle

  6. Un jour lointain de mai…

    Si je n’avais pas cru
    M’abriter du soleil
    Là-bas sur l’autre rive
    Je n’aurais pas osé
    Franchir la passerelle
    Au dessus de l’écluse
    Et me mettre à courir
    Au milieu des ombelles.

    Je n’aurais pas perdu
    L’une de mes sandales
    Dans un bouquet de joncs.
    Je n’aurais pas croisé
    Un regard inconnu
    Dans l’ombre d’une haie
    Un regard de pêcheur
    Patient entre les saules.

    Je n’aurais jamais su
    La douceur de l’attente
    Quand la truite s’envole
    Vers la cime des aulnes
    Pour venir expirer
    Sur un lit de fougère
    Dans l’osier d’un panier.

    Je n’aurais pas senti
    Qu’en restant je troublais
    Un homme aux mains tranquilles
    Qui hésita un peu
    Avant de me sourire
    Quand je lui demandai
    De sauver ma chaussure
    Flottant dans le courant.

    Je n’aurais pas connu
    La chaleur de ses bras
    Sa bouche au goût de menthe
    Et ma faim de caresses…
    Si je n’avais pas cru
    M’abriter du soleil
    Un jour lointain de mai.
    Yvonne Le Meur-Rollet

    • LORIDAN Elisabeth dit :

      merci à vous Yvonne et merci à vous toutes pour vos textes du mois . Ce thème me paraissait trop difficile pour moi, (trop « grand ») et puis ayant eu quelques soucis de santé l’inspiration n’était pas là. Je vous retrouverai en avril.
      J’avais juste pensé à la chanson de Ferrat « L’amour est cerise ». Sans doute la connaissez-vous…..

      Rebelle et soumise
      Paupières baissées
      Quitte ta chemise
      Belle fiancée
      L’amour est cerise
      Et le temps presse
      C’est partie remise
      Pour aller danser
      etc, etc, …..
      La la la la la la la la

      Elisabeth Loridan

  7. Michèle PETTAZZONI dit :

    La femme endormie

    Elle est la femme endormie
    son corps pose dans l’oubli
    nudité comme un habit
    de cérémonie.

    Quelle étrange satiété
    les seins, les deux cuisses pleines
    le ventre rond relâché
    calme volupté.

    Troublante envie de toucher
    peau blanche, sol enflammé
    buisson noir, frisant secret
    de féminité.

    Michèle PETTAZZONI

  8. gwenola du Plessix dit :

    Ce qui n’est à personne est à moi
    J’embrasse le crépuscule d’eau
    Je suis debout au flanc des nuages
    Je respire l’air frais du soir
    Tant qu’il y aura une étoile
    Je brillerai avec ma chanson
    Et je chanterai à voix de tête.

    RODNEY SAINT ELOI

  9. Gwenola du Plessix dit :

    Pourrais –tu ignorer
    Que chaque jour, Pour Toi,
    un ciel entier s’éclaire ?

    A Tous les pas de cet élan
    qu’est notre vie
    A tous les jeux de cette rage
    J’ai ouvert les bras
    Et gémi

    Et sur le grand vent refermé,
    Au long des temps
    Mes bras heureux brûlent encore
    De leur désir.

    ANITA CONTI

  10. Louise Montagne dit :

    SPOLIATION

    Je ne surprendrai plus
    La petite flamme
    Qui brillait dans tes yeux,
    Je ne sentirai plus
    Ton odeur musquée,
    Ni ton souffle dans mon cou
    Quand tu passais derrière moi
    Et déposais un baiser sur ma joue.

    Je ne goûterai plus
    A la douceur de tes mains
    Sur mon ventre fané,
    Ni a celle de tes doigts impatients
    Qui glissaient sous mon corsage

    Je ne connaîtrai plus
    La chaleur de ton corps
    Allongé près du mien,
    Et la tiédeur de tes jambes
    Dans mes jambes emmêlées
    N’est plus qu’un souvenir

    Je n’éprouverai plus
    Ce frisson à la caresse
    De mes hanches épaissies,
    Je ne ressentirai plus
    Cette ivresse montante
    Qui animait encore
    Mon vieux corps fatigué…….

    Tu es parti trop vite
    Me laissant le coeur frustré.

    Tu as largué les amarres
    Emportant dans le sillage
    De ta barque en errance,
    Les souvenirs, les regrets
                      Et les désirs aussi .

    Louise Montagne -15 mars 2021-

    • Y. Le Meur-Rollet dit :

      Très beau poème sur les désirs du corps et la frustration. merci Louisette

    • Y. Le Meur-Rollet dit :

      Louisette, j’ai fait une manipulation trop brusque après la lecture de ton poème « Spoliation », et comme je ne sais pas comment le corriger, je le complète par le 2eme message ci-dessous:

      En lisant ton poème j’ai été touchée par l’évocation « en négatif » d’un bonheur perdu qui reposait sur une très grande tendresse et une sensualité assumée. Tout est dit, avec nuance et délicatesse, sur la frustration que représente la perte de l’être aimé et le sentiment de manque dont on prend douloureusement conscience quand l’être avec qui l’on a tout partagé n’est plus là. Une fois de plus, la justesse du ton et la sobriété du langage s’associent pour faire naître l’émotion sur une petite musique triste dédiée à celui qui est « parti trop vite » en laissant après lui un cœur et un corps frustrés.

  11. Michèle PETTAZZONI dit :

    Attente

    Pas d’appel ce matin
    et c’est déjà demain …
    Mon espoir en éveil
    roule peau de chagrin.

    Pas d’appel à midi,
    mon espoir vire au gris.
    Le silence m’étreint,
    je me mange les mains.

    Attendre … heure après heure …
    Et la nuit qui revient !
    Je ravale mes pleurs …
    Peut-être que demain …

    Michèle PETTAZZONI

  12. Yvonne Le Meur-Rollet dit :

    merci Annie pour ces magnifiques textes.

  13. Annie Coll dit :

    Chora

    Qui dira le grain doré de la lumière

    le pur éclat de l’aube ?

    Qui inventera la caresse ?

    Ta main
    un soir d’été

    sur mes épaules nues

    Annie Coll

  14. Annie Coll dit :

    Le Rif

    En pays berbère
    j’ai ressenti l’amour
    Non celui de l’amant
    aux doigts troublants
    Ni même celui de l’enfant
    au regard tendre
    mais celui du grand vent
    dans les eucalyptus
    Non celui de l’amant
    aux yeux de menthe
    mais celui de l’Atlas
    aux couleurs fondantes
    Non celui de l’amant
    aux lèvres d’amande
    mais celui des oliviers et des agaves
    qui mouraient doucement
    Non celui de l’amant au ventre doux
    mais celui des marchés lourds de poussière
    Aux parfums de coriandre et de cumin
    Non celui de l’amant aux épaules d’acier
    Mais celui du ciel chaud sur la terre écartelée
    Non celui de l’amant au sexe de velours
    mais celui du désert infini qui perd l’horizon
    Non celui de l’amant aux caresses brûlantes
    mais celui du soleil qui pénètre les corps
    celui d’un pays au chant profond et envoûtant

    comme la chair et le sang

    Annie Coll

  15. Annie Coll dit :

    Pylos

    Lumière du matin
    orage doux

    A genoux j’accomplis le rite
    l’amour charnel et céleste confondus

    guettant l’inconnu de nos visages

    Nous risquons l’impossible amour

    Murmures, regrets
    rêves révolus

    L’instant se creuse
    et demeure
    dans l’éblouissement de nos corps

    J’ai faim des fruits de l’été

    Annie Coll

  16. Michèle PETTAZZONI dit :

    Et encore …

    A minuit, à l’envi
    à l’aurore, dans un port
    sur le sable
    sur l’oubli …

    J’écris.

    A l’ombre de ton corps
    sur mon ombre, endormie …

    A mon tremble-désir
    dans ton corps assoupi …

    A n’en jamais finir
    et encore, et encore …

    J’écris.

    Michèle PETTAZZONI

  17. Michèle PETTAZZONI dit :

    Le désir

    Il franchit tous mes obstacles
    dans sa course vers mes soleils.
    Il est plus haut que l’Everest.
    Il distend mon univers.
    Il embrase mon infiniment grand.

    Il ignore ma justice des hommes
    et ne se courbe pas devant moi.
    Il est rebelle ; il est teigneux.
    Il est né de l’humanité hurlante
    depuis la nuit des temps…

    Et sa force animale me bouleverse
    jusqu’au plus rouge de mon ventre.

    Michèle PETTAZZONI

  18. Louise Montagne dit :

    JE VOUDRAIS

    Me lever le matin
    Pour aller travailler,
    Ne plus avoir faim
    Garder ma dignité.

    Gagner de la tune
    Juste pour vivre assez,
    Je n’demande pas la lune
    Simplement me loger.

    Respirer de l’air pur,
    Il est encore gratuit,
    Pour aérer ma figure
    Et celle de mes petits.

    Endiguer la violence
    Supprimer la barbarie,
    Enfin vivre en harmonie
    Dans un monde de tolérance.

    Que les hommes deviennent sages
    Que dans leurs yeux renaisse le désir
    Et qu’un nouveau sourire
    Eclaire leur visage

    Mais comme dit le proverbe
    Et il est sans pitié
    Il ne faut pas prendre ses rêves
    Pour des réalités.

    Louise Montagne

  19. Dominique Verdé de Lisle dit :

    Le désir

    Ce serait tout d’abord n’être plus qu’un regard
    Arrêter de penser et cesser de vouloir
    Déposer sans regret l’idée de destinée
    Ouvrir enfin les mains et partir si léger
    Dans l’espace infini ou dans la mer glacée
    Rien ne peut plus blesser le corps désincarné
    L’âme est à la dérive et ne peut rien heurter

    Prendre l’humeur du ciel y déceler le bleu
    Le noir le blanc le gris mêlés et indécis
    Découvrir l’univers dans le grain de la pluie
    Être un de ces cailloux du torrent qui dévale
    Être un de ces brins d’herbe fragiles et obstinés
    Être une de ces branches par le vent bousculées
    Un petit grain de sable au milieu du désert
    Un de ces points brillants de la nuit étoilée

    Conscient d’être le rien et le tout à la fois
    Le rire d’un enfant et ses pleurs tout autant
    Refuser d’obéir pour exister vraiment
    Laisser la nuit venir pour se fondre dedans
    Abandonner sa vie pour mieux la recréer
    Oublier l’avenir et rayer le passé

    Dominique Verdé de Lisle

    • Pervenche Mahé dit :

      Pluie de désir

      Pieds nus sur l’herbe mouillée,
      Je danse en silence, désinhibée.
      Je goutte au plaisir retrouvé,
      de mon corps déshabillé par la rosée.

      Pieds nus sur le sable mouillé,
      Je me douche sous la brume.
      Mille gouttes d’eau vaporisées,
      Sur ma peau, lavée par l’écume.

      Mise à nu par mes sens réveillés,
      Je transpire la vie, ça ruisselle l’été.
      Et aux bords des yeux, des larmes de joie oubliées,
      Viennent percuter mes désirs inachevés.

      Pieds nus, sur le granit mouillé,
      Mon coeur bat en débordement,
      La marée haute est à son point culminant.
      Debout, du bout des orteils, je me sens vibrer, je me sens exister.

      Pieds nus sur mon esquisse mouillée,
      Je vois dans mes yeux des paillettes scintiller.
      Suspendue en l’air, je lévite en eau troublée,
      Mes cellules en ébullition respirent l’eau salée.

      Mise à nu, par ses mains animées,
      Je m’enivre de sa soif de désir, en arborescence.
      Des pépites de joie frissonnantes et électrisées,
      Circulent en mon sang, en tous sens.

      Mains nues, sur le pont de mon coeur chaviré,
      Il me réanime, le goût de vivre.
      Une explosion d’endorphines en mes veines transfusées,
      Vient diffuser le parfum du désir et enfin me délivre.

      Pervenche MAHE

  20. Yvonne le Meur-Rollet dit :

    Naissance de Vénus

    Quand je ferme les yeux, d’étranges paysages,
    Qui gardent dans leurs ciels, mes rêves envolés,
    Portent l’écho des cris et des abois mêlés
    D’une meute attendant d’impérieux partages.

    Ils s’élèvent alors, les longs souffles sauvages,
    Les feux jamais éteints de mes désirs celés,
    Embrasant les naseaux des coursiers attelés
    Aux chars appesantis de rutilants mirages.

    Je me retrouve seul sur le pont d’un navire
    Dont la toile se tend, dont le haut mât s’étire,
    Dressé vers la nuit tiède offerte au vent d’été;

    J’attends sous l’alizé pour voir naître une étoile.
    Enfin, Vénus paraît, aveuglante, sans voile,
    Et mes yeux éblouis découvrent la Beauté.

    Yvonne Le Meur-Rollet ( dans le recueil « Confidences croisées »-2003)

  21. Michèle PETTAZZONI dit :

    J’écris

    J’écris sous la pulsion,
    j’écris avec sa main.
    J’écris pour le plaisir
    qui m’enserre et me tient.

    J’écris dans le désir
    et sa faim est sans fin.
    Sous mes doigts il expire
    et renaît à deux mains.

    Michèle PETTAZZONI

  22. Y. Le Meur-Rollet dit :

    Merci Michèle d’être la première à illustrer le thème de mars avec un aussi joli poème riche de tendresse et de sensualité.

  23. Michèle PETTAZZONI dit :

    Désir d’enfant

    Tous les mots que je tricote
    en attendant le nouveau-né
    je les maillote
    je les dorlote
    j’essuie leurs minois barbouillés …

    Tous les mots que je tricote
    en attendant ton p’tit bout de nez
    je les mâchouille
    je les trifouille
    je les entends même gazouiller …

    Les brins d’amour que je tricote
    mailles câlines et frisottées
    t’enveloppent
    mon presque-né
    du doux maillot de mes pensées.

    Michèle PETTAZZONI

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