Nouvelle année

 Photo Jean-Pierre Billois

Presqu’île en poésie vous souhaite une belle année 2018

Aucun mot ne peut l’emporter
sur un vol d’oiseaux migrateurs
qui nomades suivent leur sens
au-delà des limites posées par l’homme

 Claire Rollet, janvier 2018

Bon nouvel an à tous

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Prochains apéros-poétiques

à vos agendas ! Voici les dates des prochains apéros-poétiques :

26 janvier,  au Bar Crêperie « Le Bretagne », 47 Grand’Rue, face à l’épicerie ‘8 à huit’ : Apéro poétique à 18h30

23 février, au café « Chez Rosalie/Chez Virginie », place Landouar  : Apéro poétique à 18h30 

16 mars, à « la Goélette », 31 Grand’Rue : Apéro poétique à 18h30

Les thèmes proposés pour les prochaines rencontres étaient les éléments : l’eau, l’air, la terre, le feu. Il a été suggéré de travailler sur le thème du feu, en vue de la préparation au Printemps des Poètes dont le thème national est l’ardeur. Finalement, pour l’apéro du 19 janvier, le thème est resté libre…

Venez nombreux entendre, dire et partager.

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MAUDITES COQUES

MAUDITES COQUES

Un œil rivé sur la vieille horloge en bois
Jeanne le sait bien, alors que petit Jean boit
L’heure de la marée approche, c’est son destin
Sa mère détache le bébé de son sein.
Il faut bien se couvrir de plusieurs pelisses
Prendre sa besace et embrasser son fils.

La brume a encore envahi la grève
Tous les jours, à marée, sans jamais de trêve,
La Jeanne ramasse des coques à mains nues.
Le froid glacial saisit les pieds et mollets nus.
Elle avance courbée, Marie à ses côtés.
La vie de son homme lui a été ôtée,
Un doris dans la brume, jamais revenu.
Il faut trimer dur pour un petit revenu.

Voici le récit fait par ses petits enfants,
Tout cela a bien justifié un monument.

Oui, Jeanne et Marie, vous avez bien raison
De beaux moments, aussi, à la belle saison.
Vos fous-rires, toutes les deux dépenaillées
Derrière des touristes en maillots rayés.
Les trempettes nues dans le gué, bien cachées,
Au coucher du soleil, sur l’ile embrasée.
Les crabes déposés dans les cheveux frisés.
Les perruques d’algues volées par la risée.
L’explosion en bouche des huitres bien iodées
Que de souvenirs vous revenaient du passé
Lorsque courbées par l’arthrose et les années
Sur la Grande Rue, vous pouviez enfin flâner.

Pierre Simonnet 2017

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Et quand je tombe …

Et quand je tombe …

Et quand je tombe la veste,
et la déchire,
et te bouleverse,
et quand je perds toutes mes plumes
ou les arrache une à une,
quand je me brûle … que je t’enfume,
quand mon chant devient une grimace,
mon corps, une carapace,
quand je mords la main que j’adore,
quand je me cogne … que je te blesse,
quand je bute à toutes mes promesses …
quand je jette mes billes à la trappe
et retourne à l’ère de glace …

Alors, mon Amour,
tu m’habilles,
tu ramasses toutes mes billes,
tu fais ton feu à ma surface …
Alors,
au plus profond de mon puits,
au plus profond de ma crevasse,
mon Amour, tu perces la glace.

Michèle PETTAZZONI
le 14-02-03

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La vague

La vague

Conquérante des terres
débordante, imprécise
amnésique, insoumise
houle sauvage et fière
plus forte que les pierres
et que bien des courages,
tu es un cœur qui rage !

Toujours dans le roulis,
toujours dans le tangage,
héroïne un peu vague
rêves-tu dans tes nages
de grèves peu amènes
où tes lames occiraient
toutes traces humaines ?

J’aime quand tes dérives
me plaquent sur tes rives
quand ma bouche est noyée
par ton flot irrité
j’aime, dans mes pensées,
qu’en ton sein je suis née
et je te rejoindrai,

vaguement submergée.

Michèle PETTAZZONI

le 4/04/2012

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Les chevaux du vent

Les chevaux du vent

Souffle le vent, souffle,
souffle sur la plaine
souffle sur l’estran,
piétine ma peine
la crinière au vent!

Souffle le vent, souffle…
Tes naseaux puissants
renversent le chêne
plissent l’océan.

Souffle le vent, souffle,
tes sabots battants
bourradent mes veines
transpercent mon sang.

Que la nuit prochaine,
sur mes bourrèlements,
galopent sans peine
les chevaux du vent!
Michèle Pettazzoni
le  14/03/2016

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